Dogville
Dogville
L'avis de Mediafilm
Enfant terrible du cinéma danois (et du cinéma tout court), Lars Von Trier a toujours prisé autant la controverse que l'invention formelle. Avec DOGVILLE, le cinéaste demeure fidèle à lui-même. D'abord sur le plan de la provocation, puisque son film a déjà, à tort ou à raison, suscité des accusations de misanthropie et d'antiaméricanisme. Ensuite, sur le plan esthétique, l'auteur ayant imaginé un audacieux dispositif scénique pour illustrer cette fable souvent cruelle sur les contradictions de la nature humaine. Ainsi, l'action est filmée sur un plateau de tournage presque vide, à l'exception de quelques meubles et de tracés au sol qui circonscrivent l'espace imaginaire d'une petite ville américaine. Ce traitement formel très stylisé, voire quasi abstrait, permet au cinéaste de mettre au premier plan un drame qui explore des enjeux moraux et sociaux complexes. L'auteur nous porte à confondre l'histoire de Grace avec celle des héroïnes au coeur pur qu'il livrait à la méchanceté humaine dans BREAKING THE WAVES et DANCER IN THE DARK, mais cette fois, il réserve un coup de théâtre qui permet à DOGVILLE de se démarquer. Habile et captivante, la mise en scène parvient à transcender le dépouillement du décor par une utilisation inventive de la caméra et des éclairages. Très émouvante, Nicole Kidman domine une distribution des plus relevées.
Synopsis
Aux États-Unis, durant la Grande Dépression, Grace, une jeune femme pourchassée par des gangsters, se réfugie à Dogville, un ancien village minier situé dans les Rocheuses. Elle est aussitôt recueillie par Tom, un jeune idéaliste qui s'empresse de solliciter le soutien des autres villageois. D'abord réticents, ceux-ci en viennent à apprécier les services que Grace consent à leur rendre en échange de leur protection. Mais la jeune femme attise rapidement le désir du pomiculteur Chuck, qui la viole. Soumise aux demandes de plus en plus abusives de chacun, Grace finit par mener l'existence d'une esclave, qu'on enchaîne littéralement après une tentative de fuite ratée. Mais lorsque les habitants de Dogville décident de la livrer à ses poursuivants, leur lâcheté aura de tragiques conséquences.
Année
2003Genre
Drame de moeursDurée
177 min.Origine
DanemarkBande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Drame de moeurs
Année
2003
Durée
177 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Molly Malene Stensgaard
Bodil Kjaerhauge
Pays
Danemark
Norvège
Suède
Italie
France
Distribution
Alliance Vivafilm