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Baadasssss! (Baadasssss! - How to Get the Man's Foot Outta Your Ass!)

É.-U. 2003. Chronique de Mario Van Peebles avec Mario Van Peebles, T.K. Carter, Joy Bryant. Évocation du tournage difficile en 1970 d'un film indépendant de Melvin Van Peebles sur l'oppression de la communauté noire américaine. Hommage admiratif mais sans complaisance. Esprit de l'époque bien rendue. Mise en scène inventive et empreinte de fébrilité. Nombreux détails amusants. Interprétation énergique.

13 ans + (érotisme, langage vulgaire)
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Baadasssss! (Baadasssss! - How to Get the Man's Foot Outta Your Ass!)

13 ans + (érotisme, langage vulgaire) 13 ans + (érotisme, langage vulgaire)

É.-U. 2003. Chronique de Mario Van Peebles avec Mario Van Peebles, T.K. Carter, Joy Bryant.

Évocation du tournage difficile en 1970 d'un film indépendant de Melvin Van Peebles sur l'oppression de la communauté noire américaine. Hommage admiratif mais sans complaisance. Esprit de l'époque bien rendue. Mise en scène inventive et empreinte de fébrilité. Nombreux détails amusants. Interprétation énergique.

En 1970, fort du succès de sa comédie WATERMELON MAN, le réalisateur afro-américain Melvin Van Peebles propose à des producteurs hollywoodiens de mettre en scène SWEET SWEETBACK'S BAADASSSSS SONG, un drame de moeurs visant à illustrer l'oppression de la population noire aux États-Unis. Devant le refus catégorique des grands studios, Melvin décide de tourner son film de manière indépendante, avec une distribution multiethnique et une équipe non syndiquée. En dépit de multiples embûches et de constants problèmes de financement, le réalisateur s'entête à mener à bien son projet, révolutionnaire à bien des égards. Et lorsqu'il a besoin d'un jeune garçon pour une scène de sexe dans un bordel, Melvin fait appel à son fils de treize ans Mario, qui se prête au jeu avec réticence.

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Même si les Afro-Américains doivent encore affronter certaines formes de racisme, les injustices à leur endroit étaient plus criantes au début des années 1970. Devant cette situation, le cinéaste Melvin Van Peebles avait exprimé sa rage dans SWEET SWEETBACK'S BAADASSSSS SONG. Son fils Mario y faisait des débuts remarqués, interprétant, à l'adolescence, le personnage de justicier solitaire incarné par son père. 30 ans plus tard, Mario Van Peebles salue la détermination de son père dans son projet de filmer, envers et contre tous, ce dur constat sur la ségrégation des Noirs. BAADASSSSS! se présente comme la fascinante reconstitution d'une période fébrile et montre, parfois avec humour, le chaos qui régnait lors du tournage de ce film culte. Loin de verser dans la complaisance, le fils n'hésite pas à dépeindre son père comme un être tyrannique, envers son équipe mais aussi sa famille. Même si le portrait apparaît parfois sombre et cruel, il se présente aussi sous une forme très ludique, se donnant des airs de faux documentaire et reproduisant le style visuel outrancier de l'époque avec ses couleurs vives et ses effets étourdissants de caméra. La performance de Mario Van Peebles dans le rôle de son père est tout aussi étourdissante, merveilleusement supportée par le jeu énergique des autres interprètes.

Texte : André Lavoie

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