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L'Adversaire

Fr. 2002. Drame psychologique de Nicole Garcia avec Daniel Auteuil, Géraldine Pailhas, François Cluzet. Sentant qu'il risque d'être démasqué, un homme qui a menti à son entourage pendant des années commet l'irréparable. Fait divers sordide raconté dans un style rigoureux et glacé. Psychologie du protagoniste plutôt opaque. Quelques longueurs. Réalisation très contrôlée. D. Auteuil excellent.

13 ans +
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L'Adversaire (L'Adversaire)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2002. Drame psychologique de Nicole Garcia avec Daniel Auteuil, Géraldine Pailhas, François Cluzet.

Sentant qu'il risque d'être démasqué, un homme qui a menti à son entourage pendant des années commet l'irréparable. Fait divers sordide raconté dans un style rigoureux et glacé. Psychologie du protagoniste plutôt opaque. Quelques longueurs. Réalisation très contrôlée. D. Auteuil excellent.

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Pour sa famille et ses amis, Jean-Marc Faure est un brillant médecin à l'emploi de l'OMS à Genève. En réalité, cet homme apparemment sans histoire vit depuis des années à l'ombre d'un immense mensonge: il n'a jamais passé son examen de médecine et n'occupe aucun emploi depuis dix-huit ans. Il fait vivre sa famille en puisant à même les économies de ses parents et de son beau-père, dont il prétend administrer le fond de retraite. Chaque jour, Jean-Marc monte dans sa voiture et fait mine de se rendre au travail. Mais il passe plutôt ses journées à ne rien faire, assis dans son automobile immobilisée sur le bord d'une route ou attablé dans une cafétéria. Or, depuis quelque temps, le faux médecin sent qu'il est sur le point d'être démasqué, une éventualité qui l'amène à commettre l'irréparable.

L’AVIS DE MEDIAFILM

L'histoire vraie de Jean-Claude Romand, qui a tué femme, enfants et parents le 9 janvier 1993, a déjà inspiré librement L'EMPLOI DU TEMPS de Laurent Cantet, qui évacuait l'aspect "fait divers" du sujet en ne faisant pas de son personnage un meurtrier. Nicole Garcia, au contraire, épouse de plus près la réalité et appréhende de front l'épisode des assassinats, allant même jusqu'à faire de cette journée fatidique le point d'ancrage narratif de son récit structuré en une série de retours en arrière. Rigoureusement construit mais non sans longueurs, le film adopte un ton détaché, à la manière d'un compte-rendu objectif. Mais au-delà de l'évidente lâcheté de ce mythomane qui cache les ratages de sa vie derrière une multitude de masques, les motivations profondes du personnage ont bien de la difficulté à faire surface. On le sent dépressif, nerveux, absent, sans vraiment comprendre ce qui l'encourage à s'enfoncer si profondément dans la tromperie. La mise en scène glacée et les synthés atmosphériques de Badalamenti (le musicien de David Lynch) confèrent du style à cette oeuvre très contrôlée, mais contribuent en même temps à une certaine aliénation du spectateur. Pour sa part, Daniel Auteuil s'investit complètement dans ce rôle où il doit exprimer une forme de désespoir enfermé dans le silence.

Texte : Martin Girard

COMMENTAIRES

10 août 2018, 12:10:58

Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke

Inspiré d’un fait divers. Scénario misant sur les éléments révélateurs. Mise en scène sobre et épurée. Ambiance sombre et pessimiste. Rythme lent maximisant l’intensité dramatique. Composition fascinante et complexe de D. Auteuil.

J'attribue à ce film la Cote 3


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