H.-K. 2002. Drame épique de Zhang Yimou avec Jet Li, Tony Leung, Maggie Cheung Man Yuk. Vers 220 avant J.-C., un guerrier raconte au roi de Qin comment il a empêché trois assassins notoires d'attenter à sa vie. Récit fascinant et riche en rebondissements, inspiré de légendes chinoises. Propos empreint de romantisme. Traitement lyrique servi par des images d'une sidérante beauté. Interprétation de premier ordre.
Vers 220 avant J.-C., un guerrier raconte au roi de Qin comment il a empêché trois assassins notoires d'attenter à sa vie. Récit fascinant et riche en rebondissements, inspiré de légendes chinoises. Propos empreint de romantisme. Traitement lyrique servi par des images d'une sidérante beauté. Interprétation de premier ordre.
Dans la foulée du magnifique TIGRE ET DRAGON d'Ang Lee, le cinéaste chinois Zhang Yimou s'est lancé dans une épopée hautement stylisée et empreinte de romantisme. Zhang ancre son récit dans la période légendaire précédant l'unification des sept royaumes de la Chine par le roi Ying Zheng, qui allait devenir le premier empereur. Plusieurs films se sont déjà penchés sur les exploits de ce dernier, notamment L'EMPEREUR ET L'ASSASSIN de Chen Kaige, mais au lieu de se concentrer sur le monarque lui-même, Zhang propose une fascinante réflexion sur la notion de «héros» en s'attardant sur la relation complexe qui unit les trois assassins et l'homme chargé de les éliminer. Le scénario construit en flashbacks s'amuse à brouiller les pistes, réservant bien des rebondissements qui forcent le spectateur à remettre en question les motivations profondes des personnages. En définitive, qui est le véritable héros du titre? Quel sacrifice ultime est-il prêt à accomplir? La richesse du propos est rehaussée par la somptuosité d'une réalisation spectaculaire et lyrique. L'utilisation d'effets numériques très réussis et d'un schème de couleurs concerté insuffle une beauté fulgurante aux scènes de combats, chorégraphiées avec une vigueur peu commune. Acrobatiques à souhait, les interprètes livrent des performances souvent émouvantes, en particulier Maggie Cheung.
Texte : André Caron
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Scénario ingénieux se modifiant selon le point de vue des personnages. Réalisation vigoureuse et musclée. Mise en scène somptueuse. Rythme implacable, mené tambour battant. Scènes de combats et d’arts martiaux remarquablement chorégraphiées. Photographie magnifique, empreinte de poésie. Bande sonore intense et pénétrante. Interprétation sentie.
J'attribue à ce film la Cote