Go to main content
5

À la dérive (Swept Away)

É.-U. 2002. Comédie de moeurs de Guy Ritchie avec Adriano Giannini, Madonna, Bruce Greenwood. Une femme riche se retrouve naufragée sur une île déserte avec un serviteur qu'elle traitait avec mépris. Remake peu convaincant d'un film de Lina Wertmuller. Aspects satiriques forcés. Réalisation artificielle. Interprétation inégale.

Général
5

À la dérive (Swept Away)

Général Général

É.-U. 2002. Comédie de moeurs de Guy Ritchie avec Adriano Giannini, Madonna, Bruce Greenwood.

Une femme riche se retrouve naufragée sur une île déserte avec un serviteur qu'elle traitait avec mépris. Remake peu convaincant d'un film de Lina Wertmuller. Aspects satiriques forcés. Réalisation artificielle. Interprétation inégale.

Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Columbia
Un groupe de riches Américains loue un luxueux yacht pour une croisière sur la Méditerranée. Parmi eux se trouve Amber, l'épouse du millionnaire Tony, une femme snob et méprisante envers les serviteurs travaillant sous ses ordres. Elle se montre particulièrement insultante envers Giuseppe, un jeune pêcheur qui supporte tant bien que mal toutes ces vexations. Jusqu'au jour où les circonstances font qu'elle et lui se retrouvent naufragés sur une île déserte. Giuseppe se montre alors habile pour trouver les ressources nécessaires à leur précaire existence et profite de la situation pour imposer sa domination à son ancienne tortionnaire. Après des vélléités de résistance, Amber devient douce et soumise et se prend même d'un amour passionné pour son bourreau.

L’AVIS DE MEDIAFILM

La nécessité de ce remake de la comédie satirique de Lina Wertmuller demeure à démontrer. En effet, le film de Guy Ritchie n'apporte absolument rien de neuf au propos de l'oeuvre originale. Au contraire, on a l'impression que le discours marxiste de l'auteure italienne a été édulcoré dans cette nouvelle version, notamment en raison de légères différences dans la conclusion. Pourtant, le film de Ritchie demeure très fidèle aux grandes lignes de son modèle, y compris dans ses aspects satiriques forcés. On y retrouve donc la même thématique double de la lutte des classes et des sexes dans une fable qui touche à la fois le social et le politique, sur fond d'utopie romantique avortée. Comme pour établir un lien encore plus prononcé avec l'oeuvre de Wertmuller, Ritchie a eu la bonne idée d'engager le fils de Giancarlo Giannini pour reprendre le rôle que ce dernier tenait dans le premier film. Par contre, la décision de confier l'autre rôle principal à Madonna, épouse du réalisateur, s'avère moins heureuse. La chanteuse populaire ne parvient tout simplement pas à faire croire à son personnage. Il faut dire qu'elle n'est pas aidée par une réalisation bâclée qui enfile les scènes de façon mécanique et verse parfois dans un esthétisme de carte postale à peine digne d'un BLUE LAGOON. le résultat d'ensemble est artificiel et rarement crédible.

Texte : Martin Girard

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3