G.-B. 2002. Drame d'horreur de Danny Boyle avec Cillian Murphy, Naomie Harris, Christopher Eccleston. Quelques individus luttent pour leur survie après qu'une épidémie virale eut transformé les habitants de l'Angleterre en zombies cannibales. Réinvention habile des recettes éprouvées du genre. Climat de terreur intense et soutenu. Réalisation vigoureuse. Montage percutant. Interprétation convaincante.
Quelques individus luttent pour leur survie après qu'une épidémie virale eut transformé les habitants de l'Angleterre en zombies cannibales. Réinvention habile des recettes éprouvées du genre. Climat de terreur intense et soutenu. Réalisation vigoureuse. Montage percutant. Interprétation convaincante.
Après l'échec critique et commercial de THE BEACH, le réalisateur de SHALLOW GRAVE et TRAINSPOTTING est revenu en Angleterre pour y tourner ce drame d'horreur apocalyptique qui se situe à mi-chemin entre le film-catastrophe et les histoires de zombies à la George Romero. Le début du film, avec ses images d'un Londres déserté et la première attaque des enragés, s'avère particulièrement saisissant, pour ne pas dire traumatisant. Le spectateur est ainsi plongé très vite dans un climat d'angoisse intense que le réalisateur parvient assez bien à soutenir par la suite. On ne peut pas dire que l'intrigue soit particulièrement originale, mais le scénariste a su exploiter habilement les conventions du genre pour en tirer le maximum de suspense, le tout assorti d'une vision critique du pouvoir militaire et d'une mise en garde sur les risques que comporte toute transgression des lois de la nature au nom de la science. Danny Boyle a tourné son film en vidéo numérique, sans doute pour accentuer l'effet cauchemardesque irréel du récit. La lumière blafarde et le montage haché, qui joue à fond la carte des effets-chocs, contribuent beaucoup à l'efficacité de ce film susceptible de flanquer une sacrée frousse à bien des spectateurs. L'interprétation s'avère tout à fait convaincante, même si les personnages sont à peine esquissés.
Texte : Martin Girard