Can. 2001. Drame psychologique de Francis Leclerc avec Fanny Mallette, Evelyne Rompré, Hugues Frenette. Se sachant condamnée par une maladie, une jeune villageoise part étudier le piano à Québec, où elle découvre une vie animée et exaltante. Film d'atmosphère à la nostalgie feutrée. Personnages secondaires à peine esquissés. Mise en scène prudente. Belle présence de F. Mallette.
Se sachant condamnée par une maladie, une jeune villageoise part étudier le piano à Québec, où elle découvre une vie animée et exaltante. Film d'atmosphère à la nostalgie feutrée. Personnages secondaires à peine esquissés. Mise en scène prudente. Belle présence de F. Mallette.
Apparemment inspiré par la courte vie de la soeur aînée de son illustre père Félix, Francis Leclerc brosse un tableau plutôt folklorique du Québec des années 20. S'éloignant de la tendance qui imprègne le cinéma québécois récent, ce film mise avant tout sur l'intériorité de la protagoniste et un certain attachement au passé, qui exhale un parfum de nostalgie feutrée. Servi par de très belles images et une direction artistique irréprochable, ce long métrage rétro se présente toutefois un peu comme un catalogue d'époque et comme une sorte de condensé de mini-série pour la télévision (dont Blanche serait l'archétype). Le montage, un peu trop syncopé, ampute les plans de la durée nécessaire à l'installation des atmosphères recherchées. On sent d'ailleurs une réelle prudence dans la mise en scène, beaucoup trop sage, sinon carrément maladroite lors d'une scène pivot. La seule audace, contestable, réside dans la trame sonore, qui offre un curieux mélange de jazz dixieland, de charleston et de musique électronique d'ambiance. De plus, sans doute en raison de contraintes de temps, les personnages secondaires demeurent à l'état d'esquisses. Par contre, le premier rôle semble touché par la grâce, bénéficiant de la magnifique présence de Fanny Mallette.
Texte : Jean Beaulieu
Denis Côté - Ici
D'UNE JEUNE FILLE À LA FENÊTRE, on dira peut-être qu'il est trop sage, qu'il est trop propre, qu'il ne réinvente rien, ceci et cela. Ce sera fort injuste de le sous-estimer avec le seul argument vaseux qu'il ne "cadre pas" dans le nouveau portrait chic et jeune de la relève québécoise.
Liam Lacey - The Globe and Mail
The title of (...) Leclerc's film suggests a painting. It's no great surprise, then, that the most interesting thing about this movie is its look - the careful composition, cool blue lighting and detailed set design that recreate Quebec of the 1920s, both the serenity of the country and the downtown bustle of the provincial capital.
Odile Tremblay - Le Devoir
Un beau film, un peu froid, avec une sensibilité tenue en bride mais toujours palpables : UNE JEUNE FILLE À LA FENÊTRE de Francis Leclerc participe au nouveau rayonnement des films québécois, qui gagnent en subtilité à défaut d'être grand public.
Juliette Ruer - Voir
Si la froideur du traitement frise parfois l'ennui (notamment dans les scènes d'atelier, avec les copains bohème), on accroche toutefois aux jeux subtils de Mallette et de Frenette, aux non-dits très bien décrits de Denis Bernard, à l'amour silencieux d'une mère.
Marc-André Lussier - La Presse
Le récit, en fait, est très simple. Mais la richesse du film est ailleurs. Elle se trouve dans la soif de connaissances qu'a la jeune femme. (...) L'histoire de Marthe est riche d'ivresse que procure l'apprentissage de la liberté lorsqu'il est fait dans un contexte d'ébullition. (...) Le film comporte cependant quelques flottements.