Can. 2001. Drame psychologique de Léa Pool avec Mischa Barton, Piper Perabo, Jessica Paré. Dans un collège privé huppé, trois jeunes filles découvrent l'amour et l'amitié dans des circonstances dramatiques. Traitement sensible et intelligent d'un sujet délicat. Mise en scène sensuelle. Interprétation troublante et nuancée. (sortie en salle: 21 septembre 2001)
Dans un collège privé huppé, trois jeunes filles découvrent l'amour et l'amitié dans des circonstances dramatiques. Traitement sensible et intelligent d'un sujet délicat. Mise en scène sensuelle. Interprétation troublante et nuancée. (sortie en salle: 21 septembre 2001)
Tourné en anglais d'après un scénario émouvant de la dramaturge torontoise Judith Thompson, LOST AND DELIRIOUS semble de prime abord moins personnel que les films précédents de Léa Pool. Explorant toutefois à nouveau avec finesse et sensualité un thème dont elle a souvent traité avec succès, particulièrement dans ANNE TRISTER (1986), la réalisatrice ne risque pas de décevoir ses admirateurs. Elle sonde l'âme tourmentée de ses protagonistes avec son habituel doigté, proposant cette fois-ci des portraits fort contrastés de trois jeunes filles s'éveillant à la vie. Le succès de l'entreprise est d'ailleurs dû en grande partie à ses jeunes comédiennes. Dirigées avec intelligence et sensibilité, elles offrent des prestations d'une justesse remarquable et d'une émotion troublante dans des rôles casse-cou qui auraient facilement pu sombrer dans la caricature. Mischa Barton et, surtout, Piper Perabo sont de véritables révélations, chacune dans des registres opposés: la première, dans la force camouflée en fragilité introspective; la seconde, dans la fougue excessive des passions adolescentes. On regrette simplement les rôles un peu trop escamotés réservés à Graham Greene et Jackie Burroughs, qui s'ouvraient pourtant sur d'intéressantes avenues.
Texte : Claire Valade
Duane Byrge - The Hollywood Reporter
Still, the filmakers have force-fed too many preppy, Shakespearean metaphors into their storytelling, and DELIRIOUS becomes strident in cramming its lost-girl theme into the girl-school tale. Also off-putting are the overly obvious, swoony musical selections (...).
Juliette Ruer - Voir
Et là encore, la mise en sccène, suave mais sans originalité, ne sauve pas les meubles de ce scénario ampoulé. Reste que Léa Pool sait diriger des actrices en devenir (...) et que l'image de Pierre Gill a de la classe. Plus perdu que délirant, [le film] ne nous renvoie pas ce qu'il est censé insufler.
C. C. - Fiches du cinéma
Si Léa Pool maîtrise son sujet et l'aborde avec pudeur, sans fuir une nécessaire sensualité on peut regretter une narration vite convenue et des péripéties trop prévisibles. Pour le reste il sera nécessaire (...) de se poser la question du doublage, car il est ici désastreux.
Marc-André Lussier - La Presse
La production se distingue par la qualité de ses images et de sa trame sonore. Parce qu'il évoque l'idéalisme d'une période de la vie où s'offrent encore toutes les possibilités, [le film] est beau. D'autant plus que la réalisatrice s'evite l'approche clinique et s'harmonise aux personnages.
Normand Cusson - Échos Vedettes
Le film contient des scènes belles ou fortes, mais l'implication émotive du spectateur va et vient. Entre autres, parce que le milieu et les personnages ambients sont caricaturaux et que, aussi captivantes que soient Perabo et Paré, elles ne suffisent pas à combler ici le déficit humain.