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Japan (Japón)

Mex. 2001. Drame poétique de Carlos Reygadas avec Alejandro Ferretis, Magdalena Flores, Carlos Reygadas Barquin. Un peintre suicidaire quitte Mexico pour un bled perdu en montagne et retrouve goût à la vie grâce à une vieille métisse qui l'héberge. Rugueuse étude de moeurs aux accents lyriques. Images d'une beauté sauvage. Réalisation atypique au style dépouillé et âpre. Interprétation naturaliste.

13 ans +
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Japan (Japón)

13 ans + 13 ans +

Mex. 2001. Drame poétique de Carlos Reygadas avec Alejandro Ferretis, Magdalena Flores, Carlos Reygadas Barquin.

Un peintre suicidaire quitte Mexico pour un bled perdu en montagne et retrouve goût à la vie grâce à une vieille métisse qui l'héberge. Rugueuse étude de moeurs aux accents lyriques. Images d'une beauté sauvage. Réalisation atypique au style dépouillé et âpre. Interprétation naturaliste.

Genre :
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Durée :
Réalisation :
Un peintre suicidaire au milieu de la cinquantaine quitte Mexico et aboutit dans un village perdu en montagne. Dans ce bled aride, il trouve refuge chez Ascen, une vieille métisse dévote qui vit seule à l'écart du village, et dont la maison, son unique possession, est convoitée par son neveu, récemment sorti de prison. Le nouveau venu ne se mêle guère aux autres, passant ses journées à méditer sur la pertinence de son existence. Seule Ascen parvient à percer discrètement le mur dont il s'entoure. Peu à peu, au contact de cette vieille sage, le peintre voit son instinct de survie reprendre ses droits, retrouvant du même coup ses émotions physiques. Cette renaissance est partagée par Ascen.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Bien que découlant d'une démarche atypique, ce premier long métrage indépendant au titre énigmatique recèle de nombreuses influences, assumées ou non par le réalisateur. On pense bien sûr à Tarkovski, pour l'introspection quasi métaphysique et la lenteur du rythme, mais aussi à Kiarostami et au Buñuel de TERRE SANS PAIN, pour l'âpreté et le dépouillement de son style pseudo-documentaire. Tournée en scope 16 mm, cette oeuvre d'une beauté sauvage est parsemée d'images surexposées captées dans la lumière du soleil levant ou du crépuscule, qui badigeonne la pellicule d'une étrange teinte jaune. Lézardé par des ruptures de ton bizarres, le récit est pétri d'une poésie crue qui sous-tend une rugueuse étude de moeurs sur fond de sexe et de mort. Le jeu naturaliste et peu bavard des interprètes, tous des non-professionnels qui s'investissent totalement dans leur rôle, contribue à des moments de lyrisme inattendus. JAPÓN oscille constamment entre un maniérisme parfois ostentatoire et un ascétisme pur et dur, pour se conclure sur une séquence étourdissante et débridée, qui aurait pu être sublime si elle n'avait pas été aussi explicite.

Texte : Jean Beaulieu

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