Fr. 2001. Drame psychologique de Claude Miller avec Sandrine Kiberlain, Nicole Garcia, Mathilde Seigner. Une femme mentalement instable kidnappe un enfant mal aimé pour remplacer le gamin décédé de sa fille romancière. Récits multiples alternant drame et comédie. Psychologie un peu floue. Intéressantes réflexions sur le thème de la maternité. Mise en scène de métier. Actrices au sommet de leur art.
Une femme mentalement instable kidnappe un enfant mal aimé pour remplacer le gamin décédé de sa fille romancière. Récits multiples alternant drame et comédie. Psychologie un peu floue. Intéressantes réflexions sur le thème de la maternité. Mise en scène de métier. Actrices au sommet de leur art.
Un an à peine après LA CHAMBRE DES MAGICIENNES, Claude Miller revient avec un autre film à l'univers tordu, adapté d'un roman de l'auteure qui a inspiré LA CÉRÉMONIE à Claude Chabrol. Cinéaste de métier ayant un faible pour les histoires mettant en scène des familles et des enfants, Miller enfile ici de (trop?) nombreux récits, où alternent drame et comédie. Il en résulte un film assez captivant, mais à la psychologie un peu floue. Pourtant, dans son apparente invraisemblance, on y trouve une intéressante déclinaison de la fibre maternelle. Le sujet s'apparente quelque peu au récent Comédie de l'innocence de Raoul Ruiz. Toutefois, là où ce dernier mêlait les pistes, cueillant à froid le spectateur au moyen d'un jeu un peu pervers, Miller, lui, prend bien soin de baliser tous les détours du scénario, même s'il multiplie les boucles et les noeuds des diverses intrigues. Néanmoins, un dénouement ambigu, misant peut-être une fois de trop sur le hasard, en laissera plus d'un perplexe. Trois comédiennes au sommet de leur art incarnent chacune un type de mère: l'une aimante mais brisée, l'autre déviante et une troisième indigne. Quant au chanteur québécois Luck Mervil, il passe haut la main son examen d'entrée au cinéma.
Texte : Jean Beaulieu