Mex. 2000. Drame de moeurs de Alejandro Gonzalez Inarritu avec Emilio Echevarria, Gael Garcia Bernal, Goya Toledo. Trois récits se déroulant à Mexico mettent en lumière les destins tragiques de divers personnages. Intrigues parallèles aux ramifications sociales et psychologiques riches et complexes. Traitement stylistique varié et percutant. Grande maîtrise esthétique. Interprétation vibrante et vigoureuse.
Trois récits se déroulant à Mexico mettent en lumière les destins tragiques de divers personnages. Intrigues parallèles aux ramifications sociales et psychologiques riches et complexes. Traitement stylistique varié et percutant. Grande maîtrise esthétique. Interprétation vibrante et vigoureuse.
Immense succès critique à l'échelle mondiale et pourtant premier long métrage d'un inconnu, AMOURS CHIENNES est assurément une oeuvre hors du commun. Le spectaculaire accident de la route qui ouvre le film devient le centre de rayonnement de trois intrigues parallèles aux ramifications sociales et psychologiques riches et complexes. À travers ce triptyque dont les parcours narratifs s'effleurent à l'occasion, l'auteur peint une fresque percutante sur la condition humaine dans la grande ville de Mexico, des quartiers les plus pauvres aux milieux les plus aisés. Pour asseoir son propos, le réalisateur a choisi d'établir des liens métaphoriques entre ses personnages et leurs chiens. Par exemple, la rage et la violence qui animent les cabots dressés pour se battre se confondent avec l'antagonisme qui déchire des frères à couteaux tirés. Les trois tableaux ont chacun leur style et leur ton propres: âprement réaliste et cruel pour le premier, sobre et insolite pour le second, ironique et tendu pour le troisième. De bout en bout, la maîtrise esthétique du cinéaste étonne, surtout pour un coup d'essai. Les interprètes livrent tous des performances vibrantes et vigoureuses.
Texte : Martin Girard