É.-U. 2000. Drame sentimental de Gina Prince-Bythewood avec Sanaa Lathan, Omar Epps, Alfre Woodard. De 1981 à 1993, un garçon et une fille aspirant tous deux à devenir basketteurs professionnels vivent une relation amoureuse compliquée. Récit bien écrit. Conclusion un peu mielleuse. Réalisation assurée et dynamique. Interprétation de qualité.
De 1981 à 1993, un garçon et une fille aspirant tous deux à devenir basketteurs professionnels vivent une relation amoureuse compliquée. Récit bien écrit. Conclusion un peu mielleuse. Réalisation assurée et dynamique. Interprétation de qualité.
Scénariste pour diverses séries télévisées, Gina Prince-Bythewood écrit et réalise un premier long métrage pour le cinéma, largement inspiré de ses propres expériences sportives au collège. Produit par Spike Lee et destiné au premier chef à un public afro-américain, LOVE AND BASKETBALL a cependant tout pour plaire à une clientèle plus vaste. Le scénario bien écrit, divisé en quatre «quarts» - pour reprendre la terminologie des matchs de basket-ball - développe avec doigté et sensibilité les personnages et les situations dramatiques. Si le récit met l'accent sur le perpétuel combat de l'héroïne qui doit faire sa marque dans un univers d'hommes, quitte à sacrifier pour un temps sa vie amoureuse, les conflits dans les familles des deux protagonistes sont tout aussi bien articulés, conférant une profondeur additionnelle au récit. Toutefois, la conclusion manque un peu de force dramatique et sombre trop facilement dans le mielleux. La réalisation fait montre d'une belle assurance et possède le rythme requis, certaines scènes apparaissant assez inventives. Enfin, l'interprétation est tout à fait convaincante. On sent constamment la chimie entre Omar Epps et Sanaa Lathan, cette dernière démontrant un talent à surveiller de très près.
Texte : Louis-Paul Rioux