É.-U. 1999. Drame de David Lynch avec Richard Farnsworth, Sissy Spacek, Wiley Harker. Un homme de 73 ans entreprend un long voyage au volant d'une tondeuse à gazon pour se réconcilier avec son frère malade. Récit humaniste inspiré d'un fait vécu. Traitement privilégiant la simplicité. Réalisation fluide et maîtrisée. Performance prenante de R. Farnsworth.
Un homme de 73 ans entreprend un long voyage au volant d'une tondeuse à gazon pour se réconcilier avec son frère malade. Récit humaniste inspiré d'un fait vécu. Traitement privilégiant la simplicité. Réalisation fluide et maîtrisée. Performance prenante de R. Farnsworth.
Disons-le d'emblée, THE STRAIGHT STORY est le film le plus accompli de David Lynch (TWIN PEAKS). Délaissant ses habituels univers tordus ou fantastiques, sans toutefois se départir de son regard si particulier sur l'Amérique profonde, le cinéaste retrouve la veine humaniste de THE ELEPHANT MAN, une autre de ses belles réussites. D'une incroyable extravagance, le récit est pourtant inspiré d'un fait vécu, ce qui rend encore plus admirable ce profond désir de pardon du protagoniste, au crépuscule de sa vie. D'une simplicité exemplaire, le scénario dévoile par petites touches des éléments du passé parfois difficile de ce vieil homme rempli de sagesse, tandis que ses rencontres avec des gens d'une rare bienveillance procurent des moments authentiquement émouvants. Par ailleurs, ce road movie au ralenti est filmé avec maîtrise et fluidité par Lynch, qui dynamise souvent l'action par de vertigineux mouvements de caméra embrassant d'immenses champs de blé, au son de la belle musique d'Angelo Badalamenti. Richard Farnsworth livre une performance inoubliable, d'une prenante sobriété.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marie-Christine d'André - ROC
Avec cette histoire simple et belle, David Lynch s'est comme dépouillé de ses habitudes de cinéaste provocateur et racoleur pour atteindre la simplicité qui vient du coeur. (...) cette belle oeuvre illustre la profondeur et la beauté du pardon.
Janet Maslin - The New York Times
Mr. Lynch, working from a lovely and succinct screenplay by John Roach and Mary Sweeney, invests each phase of the trip with resonance about Alvin's life and the lives of those he meets, so that each encounters takes on an unforced larger significance.
Maurice Terrail - Ciné-Feuilles
Après des films décapants comme (...) BLUE VELVET ou TWIN PEAKS, (...) voici une oeuvre (...) d'une construction linéaire limpide. (...) Cette histoire vraie et simple fait du bien au milieu des violences de notre temps. Ce film est réalisé dans la meilleure tradition du cinéma américain.
Olivier de Bruyn - Le Point
(...) David Lynch signe ici un film contemplatif, apaisé, presque serein. Dans ce road-movie au ralenti, [il] filme son petit monde avec un oeil attendri et humaniste qui le rapproche plus d'un John Ford que d'un Stanley Kubrick...
Jean-Pierre Dufreigne - L'Express
C'est la nostalgie du western humaniste à la John Ford que Lynch ressuscite d'un seul passage de tondeuse à gazon. Fait attesté par la présence même de Richard Farnworth, ancien second ranchero, voire troisième pistolero, chez Ford, Hawks ou Peckinpah.
Didier Péron - Libération
UNE HISTOIRE VRAIE décrit et montre, en série de plans où la caméra embrasse la splendeur mouvante des paysages agricoles dans la lumière d'été, un monde sans dehors ni faille, un monde de la plénitude matérielle.
Jacques Morice - Télérama
En le cadrant au plus près, Lynch livre une image vivante de la vieillesse, celle du personnage comme celle de l'acteur. On ne manquera pas de dire qu'il est très difficile de faire aussi simple. Que cette «ligne claire» qui gouverne le film est le fruit d'un travail rigoureux.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Un beau film humaniste de David Lynch. Richard Farnworth est mémorable.
J'attribue à ce film la Cote