É.-U. 1999. Drame psychologique de Stanley Kubrick avec Tom Cruise, Nicole Kidman, Sydney Pollack. Deux époux new-yorkais fortunés vivent des aventures sexuelles, réelles ou rêvées, qui déstabilisent leur union. Étude complexe de rapports conjugaux et de fantasmes érotiques. Récit énigmatique à l'ambiance onirique. Mise en images admirable. Jeu raffiné de N. Kidman.
Deux époux new-yorkais fortunés vivent des aventures sexuelles, réelles ou rêvées, qui déstabilisent leur union. Étude complexe de rapports conjugaux et de fantasmes érotiques. Récit énigmatique à l'ambiance onirique. Mise en images admirable. Jeu raffiné de N. Kidman.
Même si 12 ans ont passé depuis FULL METAL JACKET, on ne s'attendait certes pas à ce qu'EYES WIDE SHUT soit le dernier film de Stanley Kubrick, qui s'est éteint subitement le 7 mars 1999. Il signe donc, ultimement, une oeuvre indéniablement admirable, une étude complexe des rapports conjugaux d'un couple confronté à leurs aventures sexuelles réelles, fantasmées ou rêvées. Très fidèle au roman d'Arthur Schnitzler, Kubrick développe un récit énigmatique, baignant dans une ambiance onirique constante qui s'apparente à l'univers d'un conte moral pour adultes. Cette impression de rêve éveillé est amplifiée par l'emploi audacieux d'une image très granuleuse aux couleurs saturées, par l'astucieux décor des rues de New York entièrement recréées à Londres et par la musique hypnotique de Jocelyn Pook. Imbibé d'un érotisme sublimé, l'ensemble prend une tournure inquiétante et angoissante, d'où se dégage un parfum de décadence sophistiquée caractéristique de cette fin de siècle. Si la distribution est en tout point remarquable, Nicole Kidman offre un jeu raffiné d'une stupéfiante autorité.
Texte : André Caron
Richard Gianorio - France-Soir
Dans son film ultime, c’est plutôt d’usure du désir dont il s’agit. Frustrations exactement. Kubrick s’aventure imprudemment, car trop tard, sur des territoires mieux débroussaillés par (...) Bergman (le couple) ou Buñuel (le fantasme). EYES WIDE SHUT est une sublime coquille vide, (...) élégante et froide.
Claude Baignères - Le Figaro
Un film source inépuisable d’idées fulgurantes qui désengage de ses ornières un art enlisé à force de confondre action et réflexion, symboles et effets spéciaux. Un film chef-d’œuvre intégral dont le génie renouvelle de fond en comble thèmes et techniques.
Liam Lacey - The Globe and Mail
That connection between sex and death, the eros and thanatos of Freud, is a constant theme of the film. (...) The movie's impact, its constant sense of ominous implication, comes from the dream logic of the characters and their strange adventures.
Nicole Kidman - Le Figaro
"Je me souviens qu'il n'était pas très spécifique dans sa manière de me diriger et que nous passions souvent plusieurs jours à travailler sur une seule scène pour en explorer toutes les possibilités. (...) Il m'observait beaucoup puis il me disait: “J'aime bien la manière dont tu bouges ainsi”."
Marie-Noëlle Tranchant - ROC
Il s'agit d'une remarquable adaptation d'une nouvelle de l'écrivain Arthur Schnitzler. (...) La mise en scène somptueuse excelle à faire surgir la dimension onirique du réel. (...) Chaque plan, admirablement cadré, est d'une richesse et d'une intensité captivantes.
David Hunter - The Hollywood Reporter
The performances are uniformly inspired, particularly Kidman's. Her baring of body and soul on screen is nothing less than convincing, while Cruise has an even harder task: playing the personality-deficient Bill with star-stifling restraint.
Régis Lamy - Les Fiches du Cinéma
La lumière mordorée et la musique suave du bal d'ouverture renvoient (...) aux brusques plongées spatio-temporelles de SHINING dans une atmosphère de commune nostalgie. (...) les entrées successives de Tom Cruise dans son appartement (...) rappellent les mouvements de SHINING.
Geneviève Praplan - Ciné-Feuilles
Séquence après séquence, le film avance dans une ambiance dont l'irréalité augmente sans cesse. Les images soulignent les fantasmes de William, tantôt claires et nettes, tantôt moins précises, avec ce grain qui met le spectateur à distance comme devant un dessin au pastel.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Ne rien lire sur ce film remarquable de Stanley Kubrick, il faut juste, s'installer et regarder Eyes Wide Shut. J'hésite entre (1) et (2) à cause de la fin un peu précipité. Le film arrive à 20 ans.
J'attribue à ce film la Cote