Les tribulations des membres d'une équipe de hockey québécoise participant à un tournoi amateur en France. Scénario superficiel. Humour grossier. Mise en scène sans relief. Interprétation caricaturale.
Banalités, jurons et histoires de sexe... voici LES BOYS II! On ne se faisait guère d'illusions quant à ce deuxième volet d'une série déjà culte. En fait, on l'attendait même avec une certaine appréhension. Mais, en même temps, on nourrissait l'espoir de voir les auteurs aborder avec un peu plus de finesse une idée qui, en soi, n'est pas sans intérêt. En effet, la série des Boys propose en quelque sorte la revanche d'une espèce constamment prise à partie dans le cinéma québécois: l'homme québécois un peu fruste. D'où, sans doute, le succès phénoménal du premier film. Mais Louis Saïa, au mépris de l'intelligence du spectateur, a de nouveau abordé avec mollesse un récit balourd et grossier, qui s'appuie sur un humour assez primaire et une kyrielle de clichés sur les Québécois en France. Certes, dans cette mitraillade de gags, certains finissent par toucher leur cible. Mais dans l'ensemble, le résultat est plutôt désolant. L'interprétation demeure quant à elle dans le ton, c'est-à-dire sans relief et caricaturale.
Texte : Carlo Mandolini