Qué. 1998. Chronique de François Girard avec Samuel L. Jackson, Jean-Luc Bideau, Sylvia Chang. Après avoir traversé les époques et les continents, un superbe violon italien du XVIIe siècle est mis aux enchères à Montréal. Récit complexe et original. Épisodes de qualité inégale. Mise en scène lyrique et contrôlée. Distribution internationale assez bien dirigée.
Après avoir traversé les époques et les continents, un superbe violon italien du XVIIe siècle est mis aux enchères à Montréal. Récit complexe et original. Épisodes de qualité inégale. Mise en scène lyrique et contrôlée. Distribution internationale assez bien dirigée.
Après l'acclamé THIRTY-TWO SHORT FILMS ABOUT GLENN GOULD, François Girard propose une nouvelle oeuvre tout aussi originale mais davantage ambitieuse qui, malgré quelques fausses notes, s'avère assez concluante. D'abord grâce à une mise en scène élégante et lyrique, bien que parfois trop contrôlée, qui met en valeur les somptueux décors et costumes qu'un imposant budget autorisait. Ensuite par le recours à une structure narrative intelligente dans laquelle une série de flash-backs, constituant autant d'épisodes distincts, dévoile les motivations des descendants ou représentants des protagonistes présents dans l'épisode pivot de la vente aux enchères. Cependant, ces segments apparaissent diversement réussis, le plus convaincant étant celui, sobre et émouvant, du fragile élève autrichien et de son professeur. On pourra par ailleurs trouver agaçant la tendance des auteurs à expliquer avec insistance certains enjeux dramatiques, pourtant déjà illustrés avec une belle subtilité par la mise en scène. L'imposante distribution internationale s'avère assez bien dirigée.
Texte : Louis-Paul Rioux