É.-U. 1997. Drame d'horreur de Guillermo del Toro avec Mira Sorvino, Jeremy Northam, Charles S. Dutton. Des insectes créés par manipulation génétique pour enrayer une épidémie subissent une mutation et en viennent à menacer l'espèce humaine. Mise en garde nuancée sur les dangers du génie génétique. Création efficace d'ambiances inquiétantes et glauques. Scénario assez bien construit. Interprétation convaincue.
Des insectes créés par manipulation génétique pour enrayer une épidémie subissent une mutation et en viennent à menacer l'espèce humaine. Mise en garde nuancée sur les dangers du génie génétique. Création efficace d'ambiances inquiétantes et glauques. Scénario assez bien construit. Interprétation convaincue.
Remarqué grâce à Cronos, un étonnant film d'horreur réalisé au Mexique en 1994, Guillermo Del Toro a bénéficié d'un budget confortable pour sa première production américaine, par ailleurs essentiellement tournée à Toronto. Le réalisateur sait y faire pour créer des ambiances inquiétantes et glauques à souhait, assez proches de celles de Seven de David Fincher, également réalisateur du troisième volet de la série des Alien, à laquelle Mimic rend un hommage évident. D'autre part, la mise en garde contre l'ingénierie génétique a le mérite de se poser dans des termes nuancés, voire ambigus, car dans ce cas-ci, la manipulation sert une noble cause sans montrer d'arrogance face à l'ordre de la nature. Dans l'ensemble, le scénario est assez bien construit, bien qu'une scène en particulier, l'enlèvement de l'entomologiste par un insecte géant, ne mène à rien au niveau dramatique. Par ailleurs, le réalisateur joue à fond sur les nerfs du spectateur avec ces personnages inconscients du danger, qui s'évertuent à titiller les monstres à la moindre occasion. Les interprètes font montre d'une belle conviction.
Texte : Louis-Paul Rioux