Fr. 1997. Drame sentimental de Jean-Loup Hubert avec Clotilde Courau, Guillaume Depardieu, Bernard Giraudeau. Durant la Première Guerre mondiale, un soldat en convalescence se lie sentimentalement avec une institutrice. Récit sensible et tout en finesse. Mise en scène soignée mais un peu froide. Aspect visuel intéressant. Interprétation empreinte de sincérité.
Durant la Première Guerre mondiale, un soldat en convalescence se lie sentimentalement avec une institutrice. Récit sensible et tout en finesse. Mise en scène soignée mais un peu froide. Aspect visuel intéressant. Interprétation empreinte de sincérité.
Jean-Loup Hubert a toujours été un cinéaste minutieux et son nouveau film est digne de cette réputation. Très bien écrit et tourné avec application dans des teintes froides qui rappellent par moments l'atmosphère du noir et blanc, MARTHE se veut à la fois une tendre histoire d'amour et une violente dénonciation de l'horreur et de l'absurdité de la guerre. D'où le contraste entre la délicatesse des scènes d'amour et la brutalité de certaines séquences de bataille. Mais que ce soit dans le traitement de l'éros ou du thanatos, Hubert s'impose une distance que l'on s'explique mal et qui finit par étouffer l'émotion du récit. Ainsi, l'histoire d'amour demeure un peu froide, alors qu'elle se devait de représenter une parenthèse de vie au coeur d'un monde de ténèbres. Heureusement, le jeu sincère et sensible de Clotilde Courau parvient à illuminer le film. Bien que plus réservé, Guillaume Depardieu incarne lui aussi un personnage assez convaincant.
Texte : Carlo Mandolini