G.-B. 1997. Drame de moeurs de Iain Softley avec Helena Bonham Carter, Linus Roache, Alison Elliott. En 1910, une aristocrate pousse son amant démuni dans les bras d'une riche amie gravement malade dans l'espoir qu'il hérite de sa fortune. Adaptation très soignée mais un peu superficielle d'un roman de Henry James. Reconstitution d'époque admirable. Belles idées formelles. Interprètes à la hauteur.
En 1910, une aristocrate pousse son amant démuni dans les bras d'une riche amie gravement malade dans l'espoir qu'il hérite de sa fortune. Adaptation très soignée mais un peu superficielle d'un roman de Henry James. Reconstitution d'époque admirable. Belles idées formelles. Interprètes à la hauteur.
Après THE PORTRAIT OF A LADY et WASHINGTON SQUARE, THE WINGS OF DOVE vient confirmer l'attrait qu'exerce le romancier américain Henry James auprès des cinéastes. À l'instar de ces deux autres adaptations récentes, le film de Iain Softley s'avère être une adaptation très soignée et consciencieuse, mais qui n'arrive pas tout à fait à transmettre la complexité psychologique et émotive de l'oeuvre originale. THE WINGS OF DOVE rend de façon quelque peu superficielle les conflits déchirants du roman, dont il ne reste en fin de compte que les grandes lignes de l'intrigue, sans les nuances. Mais le film qui en résulte demeure séduisant sur le plan esthétique et le récit contient suffisamment d'enjeux dramatiques pour retenir l'attention du spectateur, et même parfois l'émouvoir. En outre, la reconstitution d'époque est assez admirable, tout comme l'utilisation du Londres edwardien et de Venise comme décors romantiques. La mise en scène contient de belles idées formelles et les interprètes sont tous parfaitement à la hauteur.
Texte : Martin Girard