Can. 1997. Conte de Olivier Asselin avec Emmanuel Bilodeau, Lucille Fluet, Rémy Girard. À la fin du XIXe siècle, un jeune scientifique un peu rêveur cherche à retracer l'existence de l'âme dans le corps d'une momie dont le coeur bat encore. Fable philosophique aux données originales. Rythme un peu hésitant. Mise en scène stylisée. Interprétation guindée en accord avec le ton de l'oeuvre.
À la fin du XIXe siècle, un jeune scientifique un peu rêveur cherche à retracer l'existence de l'âme dans le corps d'une momie dont le coeur bat encore. Fable philosophique aux données originales. Rythme un peu hésitant. Mise en scène stylisée. Interprétation guindée en accord avec le ton de l'oeuvre.
En 1990, Olivier Asselin avait secoué le milieu cinématographique québécois avec un premier long métrage, La Liberté d'une statue, tourné de façon très artisanale, mais d'une originalité incontestable. Le jeune réalisateur récidive sept ans plus tard avec une autre ?uvre stylisée, apparentée au conte et chargée d'éléments scientifiques, sorte d'exposé philosophique sur les batailles que se livrent les scientifiques purs et durs et ceux qui cherchent à commercialiser leurs recherches au profit de charlatans. Dommage qu'en dépit de l'approche originale du sujet (lui-même peu banal) impliquant même un jeu (tardif) avec le spectateur, le récit s'empêtre un peu dans des développements qui alourdissent le rythme de l'intrigue. L'interprétation plutôt guindée des principaux comédiens, bien qu'en accord avec le ton de l'ensemble, véhicule un humour qui ne fait pas toujours mouche. Par contre, sur le plan technique, le film bénéficie d'une direction artistique exceptionnelle, d'un traitement idoine de la couleur, de l'exploitation habile de décors naturels, d'un sens aigu de l'image et d'une trame sonore efficace.
Texte : Jean Beaulieu