Can. 1997. Comédie dramatique de André Forcier avec Robin Aubert, Geneviève Brouillette, Isabel Richer. Un cinéaste en herbe tombe amoureux d'une femme à barbe qu'il suit jusqu'en Louisiane. Scénario imaginatif mais plutôt boiteux. Dialogues un peu factices. Quelques éclairs fantaisistes délicieux. Illustration colorée. Interprétation sympathique.
Un cinéaste en herbe tombe amoureux d'une femme à barbe qu'il suit jusqu'en Louisiane. Scénario imaginatif mais plutôt boiteux. Dialogues un peu factices. Quelques éclairs fantaisistes délicieux. Illustration colorée. Interprétation sympathique.
Si Claude Lelouch avait un jour rendu hommage à Fellini, le résultat aurait peut-être ressemblé à ce film où Marc-André Forcier rend hommage au cinéma, et en particulier à son propre cinéma. D'aucuns y verront une sorte d'autoportrait fantasmagorique, alors que d'autres seront agacés par le nombrilisme de l'exercice. Quoiqu'il en soit, Forcier demeure fidèle à ses fantasmes et à ses thèmes de prédilection qui viennent ici garnir un scénario souvent imaginatif mais à la construction plutôt boiteuse. Les personnages, pittoresques à défaut d'avoir une quelconque épaisseur psychologique, s'échangent constamment des réflexions toutes faites sur la vie, l'amour, le cinéma ou le passage du temps, qui rendent les dialogues factices. D'ailleurs, tout cet univers carnavalesque sonne faux. On s'y promène néanmoins avec un certain plaisir, surtout que plusieurs passages contiennent des éclairs poétiques ou fantaisistes délicieux. La mise en scène n'est pas des plus inspirées, mais l'illustration s'avère joliment colorée et l'interprétation ne manque pas d'être sympathique.
Texte : Martin Girard