L’AVIS DE MEDIAFILM

Les histoires de chiens intelligents pullulent au cinéma, mais c'est la première fois que leur anthropomorphisme est poussé jusqu'à son paroxysme le plus absurde. Reprenant à l'envers l'idée d'une vieille comédie de Disney, THE SHAGGY DOG, DIDIER repose en effet sur un prétexte bien mince dont la nature fantastique est prestement évacuée. La portée allégorique du sujet ne résiste pas non plus à l'analyse, puisque le scénario s'éparpille dans des intrigues secondaires inutiles qui amenuisent la relation humaine que l'auteur cherche à établir entre le personnage bourru de Jean-Pierre et l'homme-chien. Les gags plutôt faciles ne dépassent pas le niveau scatologique, un humour typique des films sur le sport professionnel. Il faut cependant reconnaître que la réalisation ne manque pas de vigueur et que le match de foot de la fin se révèle spectaculaire. Jean-Pierre Bacri se débrouille du mieux qu'il peut dans un rôle dessiné à gros traits et Alain Chabat fait bon usage d'expressions canines empruntées à son modèle.

Texte : André Caron