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Un Héros très discret

Fr. 1996. Drame de moeurs de Jacques Audiard avec Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg, Sandrine Kiberlain. Après la guerre 1939-45, un jeune Français s'invente un passé de résistant et réussit à devenir un officier réputé au sein de l'Armée. Récit complexe d'une grande richesse. Réalisation inventive et dépouillée. Montage elliptique raffiné. Intermèdes pseudo-documentaires amusants. Jeu nuancé et subtil de M. Kassovitz.

Général
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Un Héros très discret (Un Héros très discret)

Général Général

Fr. 1996. Drame de moeurs de Jacques Audiard avec Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg, Sandrine Kiberlain.

Après la guerre 1939-45, un jeune Français s'invente un passé de résistant et réussit à devenir un officier réputé au sein de l'Armée. Récit complexe d'une grande richesse. Réalisation inventive et dépouillée. Montage elliptique raffiné. Intermèdes pseudo-documentaires amusants. Jeu nuancé et subtil de M. Kassovitz.

Genre :
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Musique :
Dans le Nord de la France, en retrait de la guerre 39-45, Albert Dehousse n'a rien vécu de bien excitant. À la Libération, il décide de tout quitter et se rend à Paris. Il y rencontre un capitaine mégalomane qui l'incite à assumer une fausse identité. Albert s'introduit dans un des groupuscules de la Résistance et s'invente un passé de maquisard. Les militaires lui confient alors un poste de colonel en charge d'une unité spéciale.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour paraphraser le titre du premier film de Jacques Audiard, REGARDE LES HOMMES TOMBER, celui-ci pourrait s'intituler «Regarde les héros tomber». Par une réalisation fort inventive et admirablement dépouillée, Audiard s'attarde en effet sur un faux héros de la Résistance qui réussit à tromper tout le monde. Le cinéaste mystifie à son tour le spectateur qui se surprend à participer à cette vaste supercherie. Le désir d'être un héros est donc autant celui du personnage que du spectateur, ce qui rend sa chute encore plus prenante. La complexité et la richesse du propos s'organisent à travers une grande économie narrative, grâce à une progression rapide que favorise un montage elliptique raffiné. Dans ce monde où la fantaisie devient réalité, il n'est pas étonnant de retrouver de nombreux doubles sens, des intermèdes pseudo-documentaires confondants et quelques apartés musicaux déconcertants qui renforcent l'aspect distanciateur du récit. Mathieu Kassovitz se prête au jeu avec nuance et subtilité, alors que Jean-Louis Trintignant impose en gros plan le pathétisme du même personnage devenu vieux.

Texte : André Caron

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