It. 1996. Drame psychologique de Franco Zeffirelli avec William Hurt, Charlotte Gainsbourg, Joan Plowright. Une jeune orpheline devient gouvernante dans un manoir appartenant à un homme sévère dont elle s'éprend. Adaptation du roman de Charlotte Brontë. Scénario très condensé. Traitement manquant parfois de sobriété. Mise en scène coquette. C. Gainsbourg et W. Hurt convaincants.
Une jeune orpheline devient gouvernante dans un manoir appartenant à un homme sévère dont elle s'éprend. Adaptation du roman de Charlotte Brontë. Scénario très condensé. Traitement manquant parfois de sobriété. Mise en scène coquette. C. Gainsbourg et W. Hurt convaincants.
Après Shakespeare, les récits bibliques et l'opéra, le cinéaste italien Franco Zeffirelli s'est penché sur une oeuvre claire-obscure de la littérature britannique. Une oeuvre de la romancière Charlotte Brontë qui réclame une sobriété que le réalisateur de Roméo et Juliette a du mal à endosser. La transposition est ici plus contemplative qu'introspective, plus impressionniste que naturaliste. La mise en scène fluide, parfois coquette (autre penchant de Zeffirelli) observe mécaniquement les développements de l'histoire que le scénario a condensée sur moins de deux heures. Pivot de ce récit victorien, l'histoire d'amour est rendue crédible par les compositions sensibles de Charlotte Gainsbourg et de William Hurt, qui se démarquent brillamment, dans un registre plus épuré, de celles de Joan Fontaine et d'Orson Welles, qui ont tenu les mêmes rôles en 1944.
Texte : Martin Bilodeau