Can. 1995. Drame de moeurs de Robert Lepage avec Lothaire Bluteau, Patrick Goyette, Jean-Louis Millette. De retour à Québec, un jeune homme est plongé dans un mystère lorsqu'il tente de retrouver son frère dont il est sans nouvelles. Intrigue complexe parsemée de dérapages spatiotemporels. Nombreuses références hitchcockiennes. Facture souvent audacieuse. Interprétation intense.
De retour à Québec, un jeune homme est plongé dans un mystère lorsqu'il tente de retrouver son frère dont il est sans nouvelles. Intrigue complexe parsemée de dérapages spatiotemporels. Nombreuses références hitchcockiennes. Facture souvent audacieuse. Interprétation intense.
Bien qu'il ne soit pas le chef-d'oeuvre que plusieurs attendaient du premier film de Robert Lepage, dont le génie théâtral ne fait plus de doute, LE CONFESSIONNAL force le respect par sa complexité narrative et l'audace de sa facture. On y reconnaît des thèmes chers à l'auteur: petite et grande histoire s'y conjuguent pour mieux nous entretenir de la quête d'identité. C'est une recherche que le cinéaste veut plus cérébrale qu'affective, mais l'émotion n'en demeure pas moins inscrite en filigrane dans le drame passionnel que vivent les personnages. Le style à la fois théâtral, dans le choix de certains cadrages et la direction d'acteurs, et purement cinématographique, dans les dérapages spatio-temporaux qu'occasionne le montage, procure au spectateur averti un casse-tête formel qu'il se doit de déchiffrer pour bien apprécier toutes les nuances du discours. Il en va de même des nombreuses références hitchcockiennes qui se glissent dans la mise en scène. L'interprétation possède l'intensité voulue.
Texte : Johanne Larue