Fr. 1995. Comédie de moeurs de Éric Rohmer avec Melvil Poupaud, Amanda Langlet, Gwenaëlle Simon. Un étudiant en vacances en Bretagne s'intéresse à trois jeunes femmes, sans toutefois parvenir à s'engager avec l'une d'elles. Dialogues spirituels et fins ayant préséance sur l'image. Réalisation fluide et lumineuse. Personnages bien campés par de jeunes interprètes fort prometteurs.
Un étudiant en vacances en Bretagne s'intéresse à trois jeunes femmes, sans toutefois parvenir à s'engager avec l'une d'elles. Dialogues spirituels et fins ayant préséance sur l'image. Réalisation fluide et lumineuse. Personnages bien campés par de jeunes interprètes fort prometteurs.
Avec ce troisième Conte des quatre saisons, Éric Rohmer poursuit, dans la lignée de ses autres films de vacances tels PAULINE À LA PLAGE et LE RAYON VERT, son exploration des sentiments amoureux chez les jeunes gens. Fidèle à son style, le cinéaste vétéran mise sur la prédominance des dialogues, aussi fins et spirituels que d'habitude, pour parler de l'hésitation qui s'empare de la jeunesse d'aujourd'hui (et de toujours) au moment de s'engager dans une relation sentimentale. Bien servi par sa mise en scène fluide et lumineuse, Rohmer utilise plus fréquemment que dans ses autres films les mouvements d'appareil, ce qui lui permet de suivre de plus près les déplacements de ses personnages dans les itinéraires sinueux qu'il leur a tracés. Les compositions vives et diversifiées des trois jeunes actrices peu connues (mais fort prometteuses) offrent un parfait contrepoint au jeu plus intériorisé de Melvil Poupaud.
Texte : Jean Beaulieu
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Tout s'accorde (...) dans ce film où personne ne s'accorde, rien n'est laissé à ce hasard auquel Gaspard semble avoir confié le gouvernail de sa vie. C'est l'incertain climat breton, avec ses jeux d'ombre et de lumière, qui abrite idéalement les atermoiements du jeune homme.
Didier Péron - Libération
(...) CONTE D'ÉTÉ [apparait] comme l'un des épisodes les plus (...) épicuriens de [la] filmo [de Rohmer]. D'abord par sa manière de balader chaque scène dans des paysages éblouissants entre sable, falaise et lumière évanouissante; ensuite, parce qu'il s'abandonne à une pente sexuelle inattendue.
Mark Jenkins - The Washington Post
Like most of Rohmer’s movies, A SUMMER'S TALE is comic, humane and much more complicated than it seems at first. The fresh-faced actors, realistic dialogue and naturalistic performances suggest a casual approach, but as the story progresses, the filmmaker’s control is increasingly evident.
Dominique Marchais - Les Inrockuptibles
(...) CONTE D'ÉTÉ est un chef-d’œuvre océanique et solaire. (...) Si le cinéma de Rohmer est bavard, c’est parce qu’il fait de la parole, et de sa nécessaire inadéquation avec ce qu’elle cherche à exprimer, son unique objet. S’il apparaît banal, c’est qu’il a pour unique héros l’homme ordinaire.
Kenneth Turan - The Los Angeles Times
An engaging piece of observational cinema, this film is a pleasure to listen to, as the young people talk passionately about what's important in their lives as they dance around their potential involvement with each other.
Pierre Murat - Télérama
CONTE D'ÉTÉ est un film de funambule. Apparemment suranné, puisque le héros y parle de son «amoureuse», comme dans le théâtre de Musset. Mais ce n'est pas le vocabulaire des jeunes de 1996 que recherche Rohmer. (...) Ce n'est pas tant l'exactitude qu'il cerne, mais la vérité.
Todd McCarthy - Variety
By the time Rohmer brings the film to its deliciously agonizing climax, the malleable Gaspard has boxed himself into conflicting plans with three women. The situation presents a vivid contrast between flirtatious friendship, unrequited love and being the object of desire.
Marie-Noëlle Tranchant - ROC
C'est à la fois très écrit et très spontané, avec ce mélange d'analyse minutieuse des sentiments et de naturel des comportements dont Rohmer a le secret. Les paysages, filmés avec raffinement, sont subtilement intégrés à l'histoire, tout comme la musique.
Pierre Deschamps - Les Fiches du Cinéma
(...) CONTE D'ÉTÉ est une délicieuse sonate, harmonieuse, rythmée et bénéficiant d'une interprétation sensible et intelligente. De tous les films d'Éric Rohmer, ce troisième volet des "Contes des quatre saisons" est peut-être le plus abouti.