L’AVIS DE MEDIAFILM

Décriés par les uns, admirés par les autres, les deux premiers films de la série portaient la griffe d'un cinéaste hollywoodien original et personnel, Tim Burton. Mais sa vision macabre et nihiliste risquant à la longue de faire long feu auprès du grand public, on a décidé de lui trouver un remplaçant pour ce troisième volet. Joel Schumacher se démarque de son prédécesseur en optant pour un style flamboyant multicolore où les crises existentielles des héros sont littéralement submergées par une avalanche d'effets pyrotechniques. Les décors, les costumes, les éclairages, les maquillages et les trucages en mettent plein la vue dans une cascade de scènes d'action qui ne laissent guère le temps au spectateur de reprendre son souffle. Dans un tel contexte, le scénario se réduit à une suite de flashes plus ou moins bien connectés entre eux. Il en résulte néanmoins un spectacle impressionnant, bien que parfois confus et sans grande substance. Les interprètes se prêtent au jeu avec une vigueur qui ne se dément pas.

Texte : Martin Girard