Fr. 1994. Comédie dramatique de Cédric Klapisch avec Romain Duris, Julien Lambroschini, Nicolas Koretzky. Quatre copains se remémorent leur année de terminale en 1975 au cours de laquelle ils séchaient impunément les cours. Juxtaposition habile des souvenirs de plusieurs personnages. Sens de l'observation psychologique. Réalisation sensible. Interprètes de talent.
Quatre copains se remémorent leur année de terminale en 1975 au cours de laquelle ils séchaient impunément les cours. Juxtaposition habile des souvenirs de plusieurs personnages. Sens de l'observation psychologique. Réalisation sensible. Interprètes de talent.
D'abord conçu pour la chaîne de télévision européenne Arte, ce second long métrage de Cédric Klapisch dépeint avec une prodigieuse authenticité l'univers des lycées des années 1970, à travers l'expérience de cinq jeunes hommes au devenir incertain. Constitué de nombreux retours dans le temps, le scénario est habilement maîtrisé, juxtaposant les souvenirs de l'un et de l'autre sans jamais court-circuiter la montée dramatique, pourtant inattendue dans un récit volontairement morcelé. La réalisation cède tout le terrain au propos derrière lequel elle s'efface. Ainsi se dégagent la simplicité, la sensibilité et un sens poussé de l'observation psychologique qui constituent la matière première du scénario. En plus, une étonnante séquence, entièrement constituée de plans subjectifs de jeunes sous l'influence de l'acide, constitue une prodigieuse utilisation de la technique cinématographique comme expression des sens. Bien que Romain Duris s'impose en premier, tous les jeunes interprètes de ce film sont autant de découvertes à surveiller.
Texte : Martin Bilodeau
Thomas Bauder - Les Fiches du Cinéma
(...) [Klapisch] fait mieux qu'illustrer ses années lycée. (...) Loin de s'égarer dans les affres stupéfiants, [il] nous donne ici une formidable leçon de jeunesse dans laquelle l'énergie et l'espoir d'une époque l'emportent sans ambiguïté.
Marie-Noëlle Tranchant - ROC
Une chronique d'adolescence bien observée et bien troussée, sur un ton ironique avec un brin de nostalgie. Cédric Klapisch sait à la fois dessiner des caractères individuels et les intégrer dans le groupe, dont il donne une vision juste et rythmée.
Lisa Nesselson - Variety
Sets, clothing, music and hairstyles are on the nose. The atmosphere of the budding feminist movement, of a student demonstration devolving into a tear-gas-clouded combat zone, and of the barely contained hysteria of joking in class are all captured with fly-in-amber accuracy.
Fabienne Bradfer - Le Soir
LE PÉRIL JEUNE n'est pas un film inventif, le réalisateur a choisi la simplicité du grand flash-back. Mais on aime ce PÉRIL car il dégage une grande bouffée de fraîcheur et un dynamisme d'enfer. Il capte avec beaucoup de sensibilité, les nuances de l'adolescence, un âge multiple et difficile.
Maurice Terrail - Ciné-Feuilles
(...) il faut reconnaître à Klapisch un don de sincérité. Il y a peut-être par moment un brin de complaisance ou de facilité, mais il y a de nombreuses notations qui sonnent justes. Les adultes sont caricaturés. (...) Mais (...) c'est comme ça que les voyaient à travers leurs prismes d'adolescents les quatre héros du film.