Fr. 1992. Drame de moeurs de Jacques Doillon avec Ismaël Jolé-Ménébhi, Mirabelle Rousseau, Thomas Brémond. Des adolescents entreprennent une enquête afin de découvrir les raisons du suicide d'un camarade. Scénario exprimant admirablement le désarroi des jeunes face à la mort. Propos allégé par un humour salutaire. Mise en scène précise et fluide. Jeunes interprètes criants de naturel.
Des adolescents entreprennent une enquête afin de découvrir les raisons du suicide d'un camarade. Scénario exprimant admirablement le désarroi des jeunes face à la mort. Propos allégé par un humour salutaire. Mise en scène précise et fluide. Jeunes interprètes criants de naturel.
Il ne fait aucun doute que LE JEUNE WERTHER comptera désormais parmi les meilleurs films de Jacques Doillon. Pour aborder ce sujet brûlant d'actualité qu'est le suicide chez les jeunes, l'auteur emprunte à Goethe son personnage des "Souffrances du jeune Werther"; en fait, le film débute là où se termine le roman. Mettant en veilleuse son penchant pour les situations paroxystiques, Doillon réussit admirablement à rendre palpable le désarroi de ces jeunes face à la mort et ce, au moment où ils vivent leurs premières relations amoureuses. Fort heureusement, un humour salutaire vient à point nommé alléger son propos. La mise en scène, toujours aussi précise et fluide, met en valeur une distribution de jeunes interprètes criants de naturel et terriblement attachants.
Texte : Louis-Paul Rioux