Fr. 1986. Drame biographique de Alain Cavalier avec Catherine Mouchet, Aurore Prieto, Hélène Alexandridis. La vie au Carmel de Lisieux de la jeune Thérèse Martin en route vers la sainteté. Évocation admirable. Traitement d'un dépouillement exemplaire. Mise en scène remarquable. Jeu conquérant de C. Mouchet.
La vie au Carmel de Lisieux de la jeune Thérèse Martin en route vers la sainteté. Évocation admirable. Traitement d'un dépouillement exemplaire. Mise en scène remarquable. Jeu conquérant de C. Mouchet.
L'hagiographie n'est pas un genre facile à l'écran, et pourtant Alain Cavalier, que rien dans sa carrière ne semblait préparer à un tel sujet, s'acquitte admirablement de cette évocation de la vie d'une religieuse carmélite connue comme Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. La simplicité semble être le maître mot d'un traitement qui rappelle, avec un dépouillement exemplaire, les principales étapes d'une courte existence consacrée à Dieu. Le rythme est vif, le récit consistant en un chapelet de scènes courtes où l'essentiel est dit. L'approche se veut objective sans oublier la chaleur de certaines relations humaines et l'humour de quelques situations. Une nouvelle venue, Catherine Mouchet, incarne Thérèse avec une ferveur et un sourire conquérants.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Robert Chazal - France-Soir
Alain cavalier a construit son beau film en tableaux très courts, très nets, qui se succèdent sur un rythme parfait. Parfois, il s'agit de flashes de quelques secondes. Parfois, les scènes sont plus longues, mais toujours réduites à l'essentiel. (...) Avec une remarquable économie de moyens, il a fait un grand film, l'oeuvre d'un vrai cinéaste et d'un homme de coeur.
Claude Baignères - Le Figaro
C'est le grand thème religieux de la grâce mise à l'épreuve du siècle qui est abordé; et Cavalier a merveilleusement opposé les contingences réalistes d'une existence à la fois difficile et feutrée à l'illumination intérieure d'un être d'exception dont la naïveté originelle se transmue en une force surnaturelle.
Gérard Leclerc - Le Quotidien de Paris
À travers une série de tableaux, [Cavalier] a voulu faire sentir au spectateur quelque chose qui est en rapport avec une certaine vie intérieure. Le public reconnaîtra à travers le visage inoubliable de Catherine Mouchet une figure d'une transparence totale.
Jean-Luc Macia - La Croix
Ne voulant surtout tomber ni dans la reconstitution historique ni dans l'hagiographie, Cavalier a bâti son film sur plusieurs partis pris esthétiques qui en font l'originalité. Pas de décors; (...) Pas de musique: le silence, les murmures, les prières, les dialogues, quelques chants en tiennent lieu avec bien plus d'efficacité. Des comédiens inconnus.