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iamge nouvelles
2023-01-17 Éric Fourlanty

Jafar Panahi en 5 films

Aucun ours, le tout dernier film de Jafar Panahi, sort sur nos écrans cette semaine. Retour sur le parcours unique d’un cinéaste hors du commun.

Après avoir étudié le cinéma à Téhéran et réalisé des films pour la télévision, Jafar Panahi devient l’assistant d’Abbas Kiarostami, réalisateur alors bien établi, qui sera un mentor pour son jeune collègue et son scénariste pour Sang et or.

En 1995, Le ballon blanc, premier long-métrage de Panahi, est récompensé au festival de Cannes par la Caméra d’or. Tous les films que le cinéaste tournera par la suite sont interdits de diffusion en Iran parce qu’ils critiquent le régime en place.

Ailleurs dans le monde, Jafar Panahi devient un symbole de la liberté d’expression, mais aussi un artiste reconnu alors que ses films sont régulièrement primés dans les grands festivals, entre autres Le cercle, Lion d’or à la Mostra de Venise en 2000.

Depuis qu’en 2010, les autorités iraniennes ont emprisonné Panahi pour quelques mois et lui ont interdit de tourner pendant 20 ans, celui-ci se met en scène dans des films clandestins, bannis en Iran. Par exemple, Ceci n’est pas un film, tourné en 2011, où un peu à la manière d’un Robert Morin, le cinéaste mêle réalité et fiction, jouant sur les deux tableaux pour mieux montrer l’absurdité du régime islamiste.

Quelques semaines après que Jafar Panahi soit de nouveau arrêté en juillet dernier, Aucun ours est couronné du Prix spécial du jury de la Mostra de Venise. Un geste qui n’est pas que politique puisque le cinéaste y affine et y approfondit admirablement son approche, faite de rigueur, de simplicité, d’inventivité et d’une foi inébranlable dans le cinéma.

Jafar Panahi est actuellement en prison jusqu’en 2028. Il aura alors 68 ans.

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