Adapté d’un best-seller d’Olivier Boudreault, En attendant Bojangles sort en salle ce vendredi. Nous avons posé quelques questions au réalisateur et coscénariste, Régis Roinsard.
Tout simplement qu’il fallait que j’aie l’impression que c’est moi qui avais écrit le texte et que j’avais toute liberté pour l’adapter – liberté qu’Olivier m’a très gentiment accordée! Le livre est un flashback raconté par l’enfant, alors que la trame du film est linéaire et donne plutôt le point de vue du père. Ce qui vit dans l’imagination d’un lecteur peut, à l’écran, devenir plus affecté ou faux. J’avais besoin de plus d’incarnation et moins de l’aspect conte.
Le fait qu’elle raconte une folle histoire d’amour – ou une histoire d’amour fou – , ce qui n’est pas très fréquent dans le cinéma français. Le livre m’a bouleversé et perturbé. Je voulais en rendre l’émotion et aussi tester le niveau de tolérance du spectateur face à ces personnages et ces situations extrêmes.
J’ai choisi un couple de cinéma plutôt qu’un acteur, une actrice à la fois. J’ai envoyé le scénario à Romain Duris et à Virginie Efira, chacun sachant que l’autre le lisait. Heureusement, ils ont accepté tous les deux! J’avais déjà travaillé avec Romain et je savais qu’il pouvait jouer la folie, la fragilité et la force du personnage. Celui de Virginie a de multiples facettes et elle peut les incarner toutes à la perfection. Elle est à la fois Mylène Demongeot et Monica Vitti!
J’aime tordre le cou aux genres. J’ai fait une comédie romantique [Populaire], un thriller [Les traducteurs] et ce film-ci, qui est une comédie mélodramatique. On m'a déjà dit que mes films traitaient d’émancipation et d’enfermement. En fait, s’il y a un thème qui me touche, c’est celui de la liberté. Mais je n’ai pas de trajectoire préétablie, dans le fond comme dans la forme. Je suis spectateur avant d’être réalisateur : j’aime donc être surpris et me surprendre moi-même.
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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