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Dead Man

É.-U. 1995. Western de Jim Jarmusch avec Johnny Depp, Gary Farmer, Lance Henriksen. Gravement blessé, un hors-la-loi traqué reçoit l'aide d'un Amérindien érudit. Relecture des codes du genre. Construction narrative insolite. Ton mélancolique tempéré par un humour pince-sans-rire. Superbes images en noir et blanc. Interprétation pertinente.

13 ans +
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Dead Man (Dead Man)

13 ans + 13 ans +

É.-U. 1995. Western de Jim Jarmusch avec Johnny Depp, Gary Farmer, Lance Henriksen.

Gravement blessé, un hors-la-loi traqué reçoit l'aide d'un Amérindien érudit. Relecture des codes du genre. Construction narrative insolite. Ton mélancolique tempéré par un humour pince-sans-rire. Superbes images en noir et blanc. Interprétation pertinente.

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Au XIXe siècle, le pied-tendre Bill Blake débarque dans l'Ouest américain où, dès son arrivée, il devient malgré lui un hors-la-loi traqué. Gravement blessé, il fuit ses poursuivants à travers la nature sauvage. Nobody, un Amérindien érudit qui identifie Bill à son homonyme, le poète anglais William Blake, lui vient en aide. Ensemble, ils atteignent la mer où Bill meurt conscient de la cruauté de ce monde.

L’AVIS DE MEDIAFILM

On ne s'attendrait pas à ce qu'un réalisateur marginal comme Jim Jarmusch s'attaque à un genre aussi éculé que le Western. C'est donc avec plaisir qu'on découvre sa manière très personnelle de relire complètement les codes et les conventions de l'épopée de l'Ouest. Sous sa direction, le far-west se transforme en un vaste espace cruel et chaotique dans lequel son anti-héros effectue un voyage initiatique tout imprégné de références "cinéphiliques" et de considérations métaphysiques sur le passage de la vie à la mort. De superbes images en noir et blanc et une musique minimaliste adéquate rendent bien l'étrangeté de ce road movie dont la tonalité mélancolique est modulée par ses aspects burlesques et pince-sans-rire. Certains spectateurs seront cependant déroutés par les caprices d'une construction narrative sous forme de brefs tableaux et par le rythme contemplatif du récit. Le jeu juste et retenu des comédiens apparaît fort pertinent.

Texte : Christian Depoorter

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