É.-U. 1994. Drame biographique de Tim Burton avec Johnny Depp, Martin Landau, Sarah Jessica Parker. La vie et la carrière de l'excentrique cinéaste Edward D. Wood Jr., qui tourna dans les années 1950 une série de films étonnamment mauvais. Exploration fascinante et touchante d'un univers marginal. Sens de l'observation ironique. Composition inoubliable de M. Landau.
La vie et la carrière de l'excentrique cinéaste Edward D. Wood Jr., qui tourna dans les années 1950 une série de films étonnamment mauvais. Exploration fascinante et touchante d'un univers marginal. Sens de l'observation ironique. Composition inoubliable de M. Landau.
Tim Burton a souvent démontré son goût pour les marginaux et les excentriques. Mais il n'a jamais été aussi loin dans l'exploration d'un univers peuplé de personnages non-conformistes. Que cette histoire soit authentique rend l'ensemble encore plus fascinant. Son film est d'abord une étonnante étude de moeurs écrite avec un merveilleux sens de l'observation ironique. Mais c'est aussi l'évocation souvent touchante d'une amitié peu banale entre un cinéaste raté et une star déchue. Il en résulte une oeuvre fort attachante et remplie de trouvailles formelles qui attestent l'imagination de son auteur. Johnny Depp joue de façon alerte et spirituelle, tandis que Martin Landau offre une composition inoubliable.
Texte : Martin Girard
Gérard Lefort - Libération
ED WOOD (...) est (...) raté. Son manquement cependant ne tient pas au mauvais traitement de son sujet. Le problème n'est pas tant que Tim Burton ait dilapidé une histoire riche, ou civilisé un personnage barbare, mais plutôt qu'il ait mis la question du sujet (...) au second plan de ses préoccupations cinématographiques, à l'index de son film.
Marie-Noëlle Tranchant - ROC
Une évocation (en noir et blanc) réussie de l'univers minable et pittoresque des "nanars". Le montage aurait sans doute gagné à être resserré, en évitant quelques longueurs inutiles, mais la mise en scène légère a du charme et l'interprétation de Johnny Depp et de Martin Landau est un régal.
Desson Howe - The Washington Post
Apart from a brief epilogue, (...) Burton’s movie pretty much leaves the story here, choosing not to get into the real Wood’s later, pornographic movies (...) or his fatal descent into drinking. Depp’s performance - probably the most assured of his career - is amusing.
Isabelle Danel - Télérama
Entouré de comédiens formidables jusque dans les plus petits rôles, servi par un noir et blanc sublime, [Burton] nous fait plonger, dès le générique de début, (...) dans l'univers délirant d'Ed Wood. Plus qu'un chant d'amour au cinéma, ED WOOD est un chant d'amour à la passion du cinéma.
Frank Scheck - The Hollywood Reporter
Masterfully, Burton keeps the tone of the picture exactly right, producing a nearly constant stream of chuckles. Johnny Depp, in the title role, gives a wonderfully comic and outgoing performance, and manages to make this delusional character somehow warmly endearing.
Maurice Terrail - Ciné-Feuilles
Il y a dans ce film noir-blanc beaucoup de nostalgie d'une époque hollywoodienne où la passion l'emportait sur les contingences économiques et médiatiques. (...) Le cinéaste ne se livre certes pas à une hagiographie, mais il ne se moque pas.
Janet Maslin - The New York Times
Mr. Depp (...) gives a witty and captivating performance, bringing wonderful buoyancy to this crazy role. (...) ED WOOD is in love with bad-movie high jinks, and with nutty, improvisatory film making as an antidote to the antiseptic slickness of today. But its real heart is in the Wood-Lugosi friendship.
Claude Baignères - Le Figaro
Les péripéties que Burton va enchaîner à partir de ces vérités sont peut-être inventées; elles n'en sont pas moins drôles du fait même qu'elles sont plausibles. Le comique tient à l'étalage de l'ingénuité, de l'aplomb, des compromissions et démissions qu'il est nécessaire de mettre en jeu pour réaliser le film lamentable.
Jean-Michel Frodon - Le Monde
En noir et blanc discrètement élégant, [Burton] filme avec une tendresse distanciée les efforts de son protagoniste, joué en retrait par Johnny Depp, et de ses comparses. Parmi eux se détache la figure tutélaire de Lugosi, qui donne à Martin Landau l'occasion d'une très émouvante composition.