É.-U. 1996. Drame sentimental de Anthony Minghella avec Ralph Fiennes, Juliette Binoche, Kristin Scott Thomas. En 1942, une infirmière ébranlée par les horreurs de la guerre soigne un pilote blessé qui se remémore un grand amour tragique. Adaptation luxueuse du roman de Michael Ondaatje. Intrigue romantique classique aux accents parfois grandioses. Images somptueuses. Interprétation intelligente et bien sentie.
En 1942, une infirmière ébranlée par les horreurs de la guerre soigne un pilote blessé qui se remémore un grand amour tragique. Adaptation luxueuse du roman de Michael Ondaatje. Intrigue romantique classique aux accents parfois grandioses. Images somptueuses. Interprétation intelligente et bien sentie.
Ce n'est pas de sitôt que Hollywood résistera à l'envie d'adapter au grand écran les livres à succès du jour. Célébré par la critique et couronné de prix, le roman du Canadien d'origine indienne Michael Ondaatje se devait donc, tôt ou tard, de devenir un film. C'est au réalisateur anglais de TRULY, MADLY, DEEPLY que l'on doit cette transposition de luxe coulée dans des images somptueuses. Construite à partir d'un va-et-vient classique entre le passé et le présent, l'intrigue observe le parcours de différents personnages qui, à un moment ou l'autre, sont confrontés à des choix difficiles ayant une portée déterminante sur leur destin. Mais le film se contente plus souvent qu'autrement d'effleurer les thèmes psychologiques ou philosophiques qu'il aborde pour mettre l'accent sur l'aspect sentimental de l'intrigue. Il en résulte essentiellement une belle, parfois même grandiose, histoire d'amour tragique. Les interprètes jouent avec sensibilité et intelligence.
Texte : Martin Girard
Jean Lassalle - ROC
Les moyens mis en oeuvre sont considérables. Ainsi, la reconstitution d'époque et des scènes de combat dans le désert constituent un beau spectacle. (...) Cette adaptation souffre de la multiplicité des épisodes, de valeurs inégales, qui se greffent sur l'histoire principale, ce qui rend le film long et le prive d'unité.
(Texte paru en 1997)
Maurice Gonce - Ciné-Feuilles
Ce film ne manque pas (...) de grandeur: par la beauté des images d'abord, par la qualité de l'interprétation ensuite, par sa... longueur enfin. (...) Il n'en laisse pas moins une impression de déjà vu. Tout entier au service de l'esthétique, mais une esthétique dont on ne veut plus se contenter.
(Texte paru en 1997)
Todd McCarthy - Variety
In adapting the novel, (...) Minghella has understandably moved the major romance much more to the center in an attempt to give the tale a more emotional core. In movie terms, this is correct in theory, but the film is nonetheless stymied by the extreme recessiveness of Almasy, who is meant to be a mystery man.
(Texte paru en 1996)
Jean-Claude Loiseau - Télérama
Anthony Minghella a trouvé une voie originale pour simplifier le récit sans l'appauvrir et faire vibrer les sentiments extrêmes sans les caricaturer. Quand l'intelligence s'en mêle, le romanesque «à l'ancienne» a un de ces charmes tenaces qui font le prix d'un cinéma authentiquement populaire, de plus en plus rare.
(Texte paru en 1997)
Samuel Blumenfeld - Le Monde
Lorsque David Lean montrait le désert (...) dans LAWRENCE D'ARABIE, il arrivait à le charger d'un mystère. (...) Lean possédait un sens tordu du récit et un point de vue cynique sur ses personnages dont Minghella semble dépourvu. (...) L'innocence et la candeur d'esprit ne sont pas des vertus condamnables, mais elles ont peu de choses à faire dans un film qui réclamait autrement plus de cruauté et de perversité.
(Texte paru en 1997)