L’AVIS DE MEDIAFILM

B.Z. Goldberg vit maintenant à Boston, mais il a passé ses premières années à Jérusalem. Il est ainsi parvenu à établir une complicité peu commune avec ses interlocuteurs des deux camps, qui s'expriment avec franchise et candeur, tout en se laissant filmer dans leurs activités quotidiennes, autant scolaires que sportives ou artistiques. Quelques-uns reprennent le discours intransigeant et haineux de certains de leurs aînés, tandis que d'autres cherchent à établir des ponts, au premier chef les jumeaux juifs séculiers. Grâce à eux et à Goldberg, a lieu une rencontre qui apparaît comme le moment le plus authentiquement touchant du film, porteur d'un fervent espoir de paix et d'amitié entre ces deux peuples ennemis. Toutefois, Promises se clôt sur de brèves entrevues des sept jeunes à l'été 2000, dans lesquelles les plus radicaux restent campés sur leurs positions et les partisans du compromis font montre d'un optimisme pour le moins prudent (qui aurait sans doute fait place au désespoir, à la lumière des événements sanglants qui allaient secouer la région quelques mois plus tard). En outre, le film offre une brillante synthèse du conflit israélo-arabe, le tout se présentant dans une mise en images variée et un montage vivant.

Texte : Louis-Paul Rioux