L’AVIS DE MEDIAFILM

Gérard Pirès ne connaît pas une carrière fulgurante, son meilleur film, ELLE COURT, ELLE COURT LA BANLIEUE (1972) étant loin derrière lui. Tenu à l'écart du cinéma pendant plus de quinze ans pour raisons de santé, il prend sa revanche avec ce film bourré d'énergie et de bonne humeur, mais somme toute bien léger, écrit à la sauvette par Luc Besson. Le scénario rachitique n'est qu'un prétexte à de nombreuses scènes de poursuites endiablées dans lesquels Pirès, lui-même un ancien coureur automobile, s'en donne à coeur joie en dirigeant des cascadeurs aguerris. Par contre, le récit s'avère également généreux en stéréotypes de toutes sortes et en personnages caricaturaux à souhait. Néanmoins, la drôlerie des dialogues et de certaines situations, ainsi que la conception attendrissante du personnage de la mère du flic empoté, compensent pour les aspects plus discutables du film, à commencer par le machisme ambiant, qu'il aurait été toutefois étonnant de ne pas retrouver avec un tel sujet. Des comédiens peu connus livrent des performances assez dynamiques, tout à fait dans le ton du film.

Texte : Louis-Paul Rioux