Fr. 1996. Comédie dramatique de Patrice Leconte avec Charles Berling, Jean Rochefort, Fanny Ardant. Grâce à son bel esprit, un gentilhomme se fait connaître à Versailles où il espère obtenir une audience avec le roi afin de plaider la cause des paysans de sa région. Dialogues de grande qualité aux nombreuses réparties savoureuses. Ton ironique et mordant. Décors somptueux fort bien éclairés. Interprètes parfaitement à la hauteur.
Grâce à son bel esprit, un gentilhomme se fait connaître à Versailles où il espère obtenir une audience avec le roi afin de plaider la cause des paysans de sa région. Dialogues de grande qualité aux nombreuses réparties savoureuses. Ton ironique et mordant. Décors somptueux fort bien éclairés. Interprètes parfaitement à la hauteur.
Patrice Leconte s'est visiblement intéressé à ce sujet pour son potentiel en matière de dialogues savoureux. Le film tout entier est voué à l'observation ironique et mordante d'une société aristocratique décadente et vaniteuse qui cultive avec autant de raffinement que de cruauté l'art de l'humiliation. L'intrigue elle-même s'avère en fin de compte légère, avec des enjeux dramatiques plutôt minces. Ce sont donc les mots d'esprit brillants et les réparties délicieuses qui font tout le prix de cet exercice de haute voltige verbale. Les interprètes se montrent parfaitement à la hauteur de ce défi, livrant avec autorité les répliques bien tournées de leurs personnages. Filmé en bonne partie dans le décor somptueux de Versailles, le film bénéficie d'un très bel éclairage qui reproduit avec art la lumière du jour ou celle des bougies. La mise en scène elle-même aurait peut-être gagné à être plus vivante et inventive, mais elle demeure néanmoins fort satisfaisante.
Texte : Martin Girard