L’AVIS DE MEDIAFILM

Mélange étrange entre l'humour primesautier d'Eddie Murphy et le macabre stylisé de Wes Craven, ce film parvient dans l'ensemble à rallier deux univers à prime abord incompatibles. La série NIGHTMARE ON ELM STREET, réalisée par Craven, consistait déjà en un savant mélange de macabre sarcastique. Ici, la légèreté prime, Murphy livrant son sempiternel numéro d'acteur, avec cependant moins d'assurance que dans BEVERLY HILLS COP et ses suites. Il faut dire que le personnage de séducteur qu'il incarne fait appel à des qualités d'acteur que Murphy maîtrise mal. En contrepartie, les dialogues ne manquent pas de piquant et les situations s'enfilent allègrement, malgré la psychologie assez primaire qui domine l'intrigue. Sans aspirer à la grandeur baroque du DRACULA de Coppola, la direction artistique est largement supérieure à celle des habituelles satires du genre. Enfin, face à Eddie Murphy, Angela Bassett interprète avec conviction un personnage partagé entre la vie et l'éternité.

Texte : Martin Bilodeau