Fr. 2001. Drame fantastique de Jean-Paul Salomé avec Sophie Marceau, Frédéric Diefenthal, Michel Serrault. Une jeune femme possédée par l'esprit d'une momie égyptienne hante le musée du Louvre sous les traits d'un menaçant fantôme. Adaptation libre du récit d'Arthur Bernède. Scénario dénué de rigueur et de tension dramatique. Quelques effets spéciaux saisissants. Manque d'homogénéité dans la direction d'acteurs.
Une jeune femme possédée par l'esprit d'une momie égyptienne hante le musée du Louvre sous les traits d'un menaçant fantôme. Adaptation libre du récit d'Arthur Bernède. Scénario dénué de rigueur et de tension dramatique. Quelques effets spéciaux saisissants. Manque d'homogénéité dans la direction d'acteurs.
En 1965, la minisérie télévisée BELPHÉGOR a passionné la France entière, chacun se demandant qui se cachait derrière le masque du spectre maléfique. Il y avait là un climat de mystère et de conspiration qui parvenait à tenir en haleine. Or, dans cette nouvelle version du récit d'Arthur Bernède (également auteur de "Judex" et "Vidocq"), l'identité du fantôme est révélée au public dès le départ. En lieu et place du «whodunit» attendu, on a alors droit à une histoire fantastique assez convenue illustrant les méfaits d'un esprit en colère. Dénué de rigueur, le scénario accumule presque pêle-mêle les scènes d'action, d'enquête et de romance, dans un montage trop précipité qui empêche pratiquement le film de respirer et d'acquérir une réelle tension dramatique. D'autre part, la mise en scène peu inspirée s'appuie paresseusement sur de nombreux effets spéciaux numériques, dont certains s'avèrent toutefois saisissants. En revanche, les trucages permettant d'animer le fantôme font plutôt sourire. Enfin, la direction d'acteurs manque d'homogénéité. Face au jeu hystérique de Lionel Abélanski et à celui sans relief de Sophie Marceau, Michel Serrault joue sur le pilote automatique un inspecteur bougon aux répliques sarcastiques qui tombent souvent à plat.
Texte : Louis-Paul Rioux