É.-U. 1996. Drame judiciaire de Rob Reiner avec Alec Baldwin, Whoopi Goldberg, James Woods. Un procureur remue ciel et terre pour faire inculper le responsable présumé d'un meurtre raciste commis trente ans auparavant. Thème du racisme abordé avec de bonnes intentions un peu naïves. Contexte politique et social schématisé. Réalisation appliquée et routinière. Interprètes de talent aux prises avec des personnages stéréotypés.
Un procureur remue ciel et terre pour faire inculper le responsable présumé d'un meurtre raciste commis trente ans auparavant. Thème du racisme abordé avec de bonnes intentions un peu naïves. Contexte politique et social schématisé. Réalisation appliquée et routinière. Interprètes de talent aux prises avec des personnages stéréotypés.
Même s'il se présente sous la bannière toujours commode du «fait vécu», qui permet à l'auteur de justifier facilement bien des choix discutables, ce scénario se plie néanmoins à des rouages dramatiques conformes aux conventions les plus éculées du cinéma hollywoodien. Le thème du racisme contre les Noirs y est abordé avec un mélange de bonnes intentions un peu naïves et de schématisme dans l'évocation du contexte politique et social. En outre, l'intrigue simplifie de façon presque risible les tenants et aboutissants du procès final en écartant avec désinvolture tous les véritables enjeux moraux et politiques de l'événement. La raison d'être du film est de faire l'apologie d'un héros blanc sans reproche dont le discours édifiant sur la tolérance et la justice ne sert qu'à donner facilement bonne conscience au spectateur. Rob Reiner filme tout cela avec une application routinière, tandis que des interprètes de talent font de leur mieux pour donner vie à des personnages stéréotypés au possible.
Texte : Martin Girard