É.-U. 1998. Drame policier de Stephen Gyllenhaal avec Billy Bob Thornton, Hank Azaria, Ryan Phillippe. Après avoir assisté au meurtre de leur patron, trois gardiens d'une plantation de cannabis décident d'écouler à leur compte la récolte. Récit naviguant confusément entre le suspense et la comédie. Péripéties pas vraiment palpitantes. Mise en scène de métier. Entrain des interprètes.
Après avoir assisté au meurtre de leur patron, trois gardiens d'une plantation de cannabis décident d'écouler à leur compte la récolte. Récit naviguant confusément entre le suspense et la comédie. Péripéties pas vraiment palpitantes. Mise en scène de métier. Entrain des interprètes.
Autour d'un sujet comme le cannabis qui a demandé 13 ans d'attente aux auteurs avant de pouvoir en faire un film, HOMEGROWN accouche d'un récit qui, en plus de se chercher jusqu'à la dernière image, aurait davantage branché un public des années 1970. Alors que le débat sur la légalisation des drogues douces s'avère à l'ordre du jour un peu partout, ce film élude curieusement cet aspect. En fait, le "pot" paraît remplir ici la fonction d'élément illicite attisant la cupidité de trois quasi nigauds qui, si ce n'était du contexte volontairement réaliste, se présenteraient comme les Trois Stooges des années 1990. Naviguant ainsi constamment entre l'intrigue policière à connotations psychologiques et le ton de la comédie, l'histoire se fait aussi morbide qu'amusante, tout en se pimentant de scènes sensuelles et de suspense. Il fallait un doigté d'équilibriste pour réussir un tel cocktail, ce que Stephen Gyllenhall, malgré son métier, ne possède pas toujours. Il en résulte donc une certaine confusion dans ces péripéties pas vraiment palpitantes que l'entrain des interprètes tente malgré tout de relever.
Texte : Christian Depoorter