É.-U. 2000. Drame policier de Christopher McQuarrie avec Ryan Phillippe, Benicio Del Toro, Juliette Lewis. Deux criminels kidnappent une jeune mère porteuse afin de réclamer une rançon aux riches parents du bébé à naître. Intrigue habilement tricotée au début mais s'essoufflant par la suite. Pointes d'ironie. Réalisation satisfaisante. Interprétation vigoureuse et convaincue.
Deux criminels kidnappent une jeune mère porteuse afin de réclamer une rançon aux riches parents du bébé à naître. Intrigue habilement tricotée au début mais s'essoufflant par la suite. Pointes d'ironie. Réalisation satisfaisante. Interprétation vigoureuse et convaincue.
Auréolé du succès critique de THE USUAL SUSPECTS, un astucieux thriller qu'il a scénarisé, Christopher McQuarrie signe avec THE WAY OF THE GUN son premier long métrage en tant que réalisateur. Il s'agit d'un polar à la Tarantino, fidèle aux lois du genre avec sa galerie d'escrocs et de tueurs à l'attitude plutôt «cool», ses dialogues émaillés de pointes d'ironie et son intrigue qui navigue comme une couleuvre au gré des comportements erratiques de personnages aux allégeances incertaines. La première moitié du film s'avère assez captivante, l'auteur introduisant avec habileté les principaux acteurs du drame et les divers enjeux de l'intrigue. Les choses se gâtent ensuite, car le scénario s'essouffle en cours de route et sombre vers la fin dans une débauche de violences qui prend complètement le dessus sur le suspense, évacuant du coup l'étude des relations entre les personnages. La mise en scène de McQuarrie tient la route, sans pourtant se démarquer des standards du genre. Les interprètes jouent avec vigueur et conviction.
Texte : Martin Girard