É.-U. 2000. Comédie sentimentale de Edward Norton avec Edward Norton, Ben Stiller, Jenna Elfman. À New York, un prêtre catholique et un rabbin tombent tous les deux amoureux d'une amie d'enfance devenue une séduisante femme d'affaires. Prémisse inhabituelle développée habilement. Réalisation vivante et variée. Baisse de rythme vers la fin. Interprétation pleine d'aisance.
À New York, un prêtre catholique et un rabbin tombent tous les deux amoureux d'une amie d'enfance devenue une séduisante femme d'affaires. Prémisse inhabituelle développée habilement. Réalisation vivante et variée. Baisse de rythme vers la fin. Interprétation pleine d'aisance.
Depuis ses débuts, Edward Norton a surtout incarné des personnages troublés, en perte de contrôle ou carrément violents (cf Primal Fear, Rounders, American History X, Fight Club). Or, pour son premier essai à la réalisation, Norton tourne le dos à ces univers dérangeants, optant plutôt pour une comédie sentimentale somme toute gentille et inoffensive. Respectant à la lettre les conventions du genre, faisant se succéder les moments d'euphorie, de crises et de réconciliations, le scénario s'avère assez spirituel et développe avec habileté sa prémisse plutôt inhabituelle. De plus, les séances religieuses non conventionnelles donnent lieu à des passages comiques assez réussis, lorgnant même vers un slapstick aussi étonnant que désopilant. La mise en scène s'avère vivante et variée, l'influence stylistique de David Fincher, le réalisateur de Fight Club, se faisant sentir par moments, tandis que New York est filmée avec autant de finesse et d'affection que dans les meilleurs films de Woody Allen, qui avait dirigé Norton dans Everyone Says I Love You. Seule ombre au tableau, un rythme quelque peu défaillant vers la fin du film. Les interprètes font tous montre d'une belle aisance.
Texte : Louis-Paul Rioux