Br. 2024. Drame de moeurs de Karim Aïnouz avec Iago Xavier, Nataly Rocha, Fábio Assunção. Un jeune criminel beau et fort, dont la tête est mise à prix, se réfugie dans un motel de passe tenu par une femme blasée et son mari violent. Canevas connu prétexte à un tableau de moeurs poisseux. Récit un peu étiré. Ensemble formellement chargé. Trio d'interprètes se donnant corps et âme.
Un jeune criminel beau et fort, dont la tête est mise à prix, se réfugie dans un motel de passe tenu par une femme blasée et son mari violent. Canevas connu prétexte à un tableau de moeurs poisseux. Récit un peu étiré. Ensemble formellement chargé. Trio d'interprètes se donnant corps et âme.
Sur le canevas plus très neuf empunté à "Postman Always Rings Twice" et à "Double Indemnity" (pensons à OSSESSIONE, LE DERNIER TOURNANT, BODY HEAT), Karim Aïnouz a tissé un tableau de moeurs poisseux, porté par trois interprètes intenses, qui se donnent corps et âme. Un peu étiré et répétitif, le récit aborde frontalement le désir, le voyeurisme et surtout, le patriarcat et la violence faite aux femmes - thèmes récurrents chez le réalisateur de LA VIE INVISIBLE D'EURIDICE GUSMAO et FIREBRAND. L'ensemble formellement chargé (images surréalistes aux teintes rouge sang, effets de strobe et musique hypnotisante à plein volume) se dénoue sur une tirade peu subtile, asséné par Heraldo, sur la colère et la résilience des déshérités de la Terre. (Texte rédigé en mai 2024, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux