L'avis de Mediafilm

Ce road movie autoproduit du Lévisien Jessy Dupont (à qui nous devons les thrillers d'horreur THE DARK SHACK et DEEP WEB) est trop surchargé de bonnes intentions pour convaincre. Les développements artificiels et les personnages peu approfondis rendent en effet difficile l'adhésion du spectateur. Des exemples? La conversion soudaine du motard criminel en travailleur social; le sevrage quasi instantané du jeune Autochtone; l'alcoolisme du personnage principal, illustré au moyen d'interminables et répétitives scènes d'errance nocturne. Censés conférer de l'intensité au film, les violons stridents de Paganini ont plutôt pour effet de distraire le spectateur des beaux plans aériens du territoire acadien. Et s'il est de bonne guerre, l'appel à la survivance du fait français dans les Maritimes est martelé sans nuance. Au centre d'une distribution très inégale, Jean Drolet impose sa forte présence mais joue faux.

Louis-Paul Rioux