Can. 2020. Documentaire de Jules Falardeau, Jean-Philippe Nadeau Marcoux . En octobre 2017, des guévaristes boliviens célèbrent le 50e anniversaire de la mort du Che, dans les montagnes mêmes où lui et ses guerilleros ont tenté de mener la révolution. Hommage senti mais bancal à une grande figure de la lutte sociale et révolutionnaire. Quelques interventions éclairantes. Réalisation sur le vif, non exempte de passages banals. (sortie en salle: 31 juillet 2020)
En octobre 2017, des guévaristes boliviens célèbrent le 50e anniversaire de la mort du Che, dans les montagnes mêmes où lui et ses guerilleros ont tenté de mener la révolution. Hommage senti mais bancal à une grande figure de la lutte sociale et révolutionnaire. Quelques interventions éclairantes. Réalisation sur le vif, non exempte de passages banals. (sortie en salle: 31 juillet 2020)
Le fils du regretté Pierre Falardeau (OCTOBRE, 15 FÉVRIER 1839) poursuit le combat de ce dernier pour la justice sociale, aux côtés du non moins engagé Jean-Philippe Nadeau Marcoux. Or, bien que senti et réalisé sur le vif, leur hommage à Ernesto Guevara est ponctué de moments de voyage frisant la banalité. En outre, leur portrait du Che est insuffisamment contextualisé pour le profane (rien sur ses origines argentines, ni sur son apport essentiel à la révolution cubaine). De fait, pour les auteurs, il s'agit d'une figure mythique connue de tous, au message toujours actuel, et dont les zones d'ombre ne méritent pas d'être exposées. L'analyse par des universitaires de l'échec du projet révolutionnaire en Bolivie, ainsi que la lecture des extraits du célèbre journal du Che, constituent les éléments les plus satisfaisants du film. Cela dit, sur un sujet similaire, le documentaire ERNESTO GUEVARA - LE JOURNAL DE BOLIVIE, réalisé en 1994 par le Suisse Richard Dindo, apparaît en tous points supérieur.
Texte : Louis-Paul Rioux