Bul. 2016. Drame de Kristina Grozeva, Petar Valchanov avec Margita Gosheva, Stefan Denolyubov, Kitodar Todorov. Après qu'il eut rendu un sac rempli d'argent trouvé sur les rails, un cheminot bègue est exploité par l'attachée de presse d'un ministre corrompu. Prémisse en apparence anodine prétexte à une dénonciation virulente des inégalités sociales en Bulgarie. Montage serré. Emploi abusif de la caméra à l'épaule. Interprétation très juste. (sortie en salle: 3 novembre 2017)
Après qu'il eut rendu un sac rempli d'argent trouvé sur les rails, un cheminot bègue est exploité par l'attachée de presse d'un ministre corrompu. Prémisse en apparence anodine prétexte à une dénonciation virulente des inégalités sociales en Bulgarie. Montage serré. Emploi abusif de la caméra à l'épaule. Interprétation très juste. (sortie en salle: 3 novembre 2017)
Dans la veine de leur premier long métrage LA LEÇON (inédit au Québec), Kristina Grozeva et Petar Valchanov dénoncent dans GLORY les inégalités sociales en Bulgarie. Leur tableau oppose milieux urbains et ruraux d'une part, dirigeants hautains enlisés dans une bureaucratie postsoviétique et ouvriers de plus en plus démunis d'autre part. Si la prémisse semble anodine: récupérer une montre russe de marque Slava ("gloire" en français), elle révèle avec force, dans un montage serré, le contraste entre le cheminot modeste et gaffeur et la machiavélique attachée de presse imbue par son pouvoir. S'ensuit une série de situations tragicomiques, qui tournent carrément au drame en bout de piste. Signalons toutefois l'emploi abusif d'une caméra à l'épaule très instable par les coréalisateurs. L'interprétation d'ensemble est très juste.
Texte : André Caron