P.-B. 2013. Thriller de Alex van Warmerdam avec Jan Bijvoet, Hadewych Minis, Jeroen Perceval. Un vagabond hirsute aux grands yeux tristes s'incruste clandestinement dans la vie d'une famille habitant une banlieue cossue. Comédie noire insolite et oppressante. Intrigue fascinante, qui s'embrume à mi-parcours. Réalisation vigoureuse. Composition magnétique de J. Bijvoet. (sortie en salle: 4 juillet 2014)
Un vagabond hirsute aux grands yeux tristes s'incruste clandestinement dans la vie d'une famille habitant une banlieue cossue. Comédie noire insolite et oppressante. Intrigue fascinante, qui s'embrume à mi-parcours. Réalisation vigoureuse. Composition magnétique de J. Bijvoet. (sortie en salle: 4 juillet 2014)
Le réalisateur hollandais de GARÇON!, Alex van Warmerdam, signe avec BORGMAN une nouvelle comédie noir charbon dont il a le secret. Insolite l'air de rien, oppressant malgré le décor aéré et la lumière crue, son film avance sur la corde raide et se regarde avec un plaisir euphorisant mêlé d'inquiétude. L'effet, très marqué dans la première partie, s'estompe cependant à mesure que l'intrigue s'embrume et se perd quelque part entre THÉORÈME et FUNNY GAMES. Le Mal est partout et, les circonstances aidant, chaque individu a le potentiel d'y succomber, raconte le cinéaste. L'affirmation, à la fois forte et un peu courte, est à l'image de ce vaudeville sordide et vigoureux qui, d'une part, cumule les bonnes idées de cinéma, et d'autre part, préserve jalousement ses secrets. Au nombre de ses atouts, signalons la composition magnétique de Jan Bijvoet dans le rôle-titre.
Texte : Martin Bilodeau
Éric Moreault - Le Soleil
BORGMAN est un film dérangeant, mais fascinant. Et il est porté avec beaucoup de conviction et de charisme par Jan Bijvoet dans le rôle-titre (...) En fait, il s’agit du genre de long métrage qui vous hante longtemps après la projection, dont le souvenir s’avère persistant.
André Lavoie - Le Devoir
Énigmatique tel un conventum d’esprits tordus orchestré par Luis Buñuel, pervers à la manière de ce Roman Polanski amoureux des huis clos tournant au jeu de massacre, BORGMAN ne laisse personne indifférent et égratigne avec la patience d’un Michael Haneke un monde sophistiqué à deux doigts de basculer dans la barbarie.
Céline Gobert - 24 Images
Tour à tour absurde, pince-sans-rire, onirique, tragique, cruel, BORGMAN n'entre dans aucune case. En plus de graver dans l'imaginaire des instantanés fantastiques (...) et des images horrifiques tenaces (...), le film distille une atmosphère malsaine délectable dont l'hystérie et les noires pulsions (...) menacent à chaque instant d'éclater au visage.
Mario Cloutier - La Presse
Ce long métrage hors genre d'Alex van Warmerdam est un délice purement cinématographique où le réel est perfusé d'images allégoriques, symboliques, métaphoriques, dans un climat toujours tendu.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
BORGMAN est filmé comme le serait un rêve: couleurs ternes, (...) dialogues décalés, (...) et ambiance inquiétante. (...) BORGMAN est donc brumeux à souhait, un plus pour ce thriller esthétiquement intéressant.
Joseph Elfassi - Voir
Le travail photographique de ce film est impeccable : les plans sont aussi parfaits et symétriques que la maison grise habitée par des protagonistes aux traits fins, aux cheveux blonds, au calme presque imperturbable qui caractérise toutes leurs répliques, aussi loufoques soient-elles.