Isr. 2007. Comédie dramatique de Eran Kolirin avec Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri. En visite en Israël, les membres d'une fanfare égyptienne s'égarent et aboutissent dans un bled au milieu du désert où une restauratrice leur offre l'hospitalité. Fable savoureuse sur la fraternité interculturelle. Scénario minimaliste à l'ironie discrète. Réalisation soignée misant sur la puissance d'évocation du silence et des décors. Excellents interprètes. (sortie en salle: 7 mars 2008)
En visite en Israël, les membres d'une fanfare égyptienne s'égarent et aboutissent dans un bled au milieu du désert où une restauratrice leur offre l'hospitalité. Fable savoureuse sur la fraternité interculturelle. Scénario minimaliste à l'ironie discrète. Réalisation soignée misant sur la puissance d'évocation du silence et des décors. Excellents interprètes. (sortie en salle: 7 mars 2008)
Cette fable savoureuse et éloquente repose sur un scénario précis, à l'ironie discrète, dans lequel les jeux de séduction agissent tels des traits d'union et des carrefours de communication entre deux pays voisins (Égypte et Israël) qui, sur les plans politique et culturel, sont aux antipodes. La mise en scène minimaliste d'Eran Kolirin, un nouveau venu au cinéma, privilégie les plans larges, dont la grande puissance d'évocation rappelle le cinéma d'Aki Kaurismaki, dans une palette pastel toutefois. Pourtant produite à peu de frais, dans des décors naturels, LA VISITE DE LA FANFARE constitue un hommage puissant et universel à la fraternité humaine. Un hommage modulé, en outre, par le jeu retenu des acteurs, dont chacun apporte une note différente (sexy, grave, burlesque, etc.), sans que le film perde en unité ou en légèreté. À cet égard, la longue séance de séduction muette, dans la roulathèque, constitue un véritable instant de bravoure et de drôlerie.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
La nature des liens qui se tissent (...) entre les étrangers et leurs hôtes donne au film toute sa richesse. Aussi, le ton décalé qu'emprunte l'auteur-cinéaste (...) fait souvent mouche. Et distille un humour désespéré qui se révèle par moments aussi très touchant. (...) Les comédiens offrent tous de remarquables compositions.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) le cinéaste excelle à créer ces petites bulles de vie qui crèvent la surface de l'écran, émouvantes, pathétiques, palpitantes. Certaines scènes sont des morceaux d'anthologie. Lorsque le beau Haled (...) montre à un don Juan israélien maladroit comment draguer (...), on tombe dans le grand burlesque muet à la Chaplin et à la Keaton.
Didier Roth-Bettoni - Première
THE BAND'S VISIT est d'abord une fable humaniste, un moment d'apesanteur dans un coin du monde en guerre perpétuelle, une histoire d'amour entre deux êtres qui n'auraient pas dû se rencontrer, entre deux peuples qui n'auraient pas dû se séparer. Sous les apparences d'une merveilleuse simplicité, le premier film d'Eran Kolirin parle sans faux-semblants de la complexité du monde et des sentiments.
Olivier Séguret - Libération
Tout le monde a spontanément envie d’aimer THE BAND'S VISIT parce qu’on adhère à son humanité et que l’on souhaite ardemment que l’histoire donne un jour raison (...) (au) cinéaste (...). Mais il faut aussi aimer ce film pour la beauté des corps qui s’y meuvent, pour l’aridité de ses paysages et pour la douceur différée, retenue et finalement épanouie in extremis de la musique que son titre promet.
Mathilde Blottière - Télérama
(...) si le cinéaste fait son miel des quiproquos linguistiques et des situations de gêne, il est aussi habile à rendre palpable le fluide magique de certains tête-à-tête. L'émotion tout en retenue des scènes intimes semble alors répondre aux séquences comiques, discrètement burlesques. (...) Invite à un humanisme du quotidien, THE BAND'S VISIT combine exigence artistique et ambition populaire.
Bernard Achour - Télé Ciné Obs
(...) cette chronique absurde et chaleureuse observe avec une tendresse amusée une fanfare égyptienne coincée (...) en Israël. Fourmillant de détails qu'il suffit de localiser pour sourire aussitôt, chaque plan participe avec une humble virtuosité à l'élaboration d'un authentique manifeste pacifiste où le moindre personnage se voit gratiné d'un poids d'existence qui en dit plus long que bien des discours.
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Obs
Ronit Elkabetz (...) constitue la meilleure raison que l'on puisse trouver de voir THE BAND'S VISIT, très gentil film dans lequel une fanfare de la police égyptienne venue se produire en Israël se retrouve dans un village perdu (...). C'est plein de bonnes intentions et de grands sentiments, les ficelles sont toujours apparentes et actionnées sans autre souci que d'émouvoir à bon compte.